Même si la fête des travailleurs a tourné au vinaigre du côté du Palais du peuple, certains économistes mettent à profit cette journée pour explorer les pistes pour réduire le taux de chômage dans le pays.
Déséquilibre entre l’offre et la demande du travail, cursus non adapté aux besoins du marché ou l’absence des politiques étatiques nécessaires à la création d’emplois. C’est l’essentiel qui résume les raisons de la faible employabilité et la hausse du taux de chômage en Guinée. C’est pourquoi, plusieurs économistes profitent de cette fête des travailleurs pour expliquer les politiques socioéconomiques nécessaires à la création de l’emploi. C’est le cas du professeur, Alpha Saliou Diallo. « Le travail est un droit fondamental pour chaque citoyen. Mais en Guinée, le nombre de travailleurs serait peu par rapport à celui des chômeurs. Conséquences, dit l’économiste, l’augmentation de la délinquance et du banditisme, mais aussi la fuite des cerveaux et la baisse du niveau de vie économique et social. C’est pourquoi, il est raisonnable d’inviter tous les partenaires privés et publics, en plus le gouvernement d’oeuvrer pour la création des conditions de l’emploi dans ce pays ».
Pour lui, la première responsabilité revient à l’Etat. « L’article 20 de notre Constitution oblige l’Etat à créer les conditions nécessaires à ce droit. Mais malheureusement, il ne travaille pas dans ce sens. Ce qui fait que les données sont peu satisfaisantes. Donc, il lui revient ce premier rôle, la création des conditions nécessaires au travail. Cela peut se faire en libéralisant davantage l’économie, en réduisant la fiscalité afin d’inciter les bailleurs à venir au pays et en développant des infrastructures socioéconomiques de base qui sont les moteurs de croissance et d’emploi. En plus, il faut adapter nos formations scolaires aux besoins du marché de travail et d’emploi, inciter et surtout accompagner les jeunes à l’entrepreunariat, orienter les investisseurs vers les secteurs primaire et secondaire que vers celui du tertiaire », propose M. Diallo.
Gassime Fofana