Le Coronavirus a contraint les autorités guinéennes à fermer les écoles et à renvoyer les élèves à la maison pour deux semaines environ. Une décision appréciée par les citoyens mais qui suscite tout même des inquiétudes de la part de certains enseignants du secteur privé. En cause le paiement normal des salaires par les fondateurs. « C’est une bonne décision de suspendre les cours en attendant de voir ou de maîtriser le cycle d’évolution ou de propagation de cette épidémie dans notre pays, apprécie Mamadou Camara, professeur de Français. Mais, se demande-t-il, est-ce que les fondateurs des écoles privées payeront également pour le temps que les enseignants ont passé à la maison ? Parce qu’on connait plusieurs écoles où même si la fermeture des écoles de façon éphémère est occasionnée par l’État, certains responsables des écoles refusent de payer ».
« Si cette crise sanitaire et la fermeture des classes se prolongent, renchérit Bachir Diallo, alors nous qui évoluons dans l’enseignement privé, on aura de sérieux problèmes financiers et des difficultés à satisfaire nos besoins primaires, car les directeurs de plusieurs écoles privées ne vont pas comprendre la situation et payer les enseignants. Même s’ils ont reçu les frais de scolarité de la part des parents d’élèves. C’est pourquoi dans ce pays tout le monde se bat pour être à la Fonction publique, parce qu’eux seront payés quelle que soient les circonstances ».
Gassime Fofana