Des cas de viols et d’attaques à mains armées sont très récurrents à Conakry et ses périphéries. Ce dimanche, c’est une famille qui a reçu la visite des hommes armés à Fassiah, dans la préfecture de Coyah. Pendant les opérations, plusieurs objets et une somme d’argent ont été emportés. Deux femmes ont été «violées» et des blessés également enregistrés. «C’est aux environs de 1h du matin qu’ils sont venus ici. Ils ont défoncé la porte, frappé et blessé des gens. Au moment où on appelait la BAC 10, ces hommes continuaient à faire leur sale besogne », affirme une des victimes.
Constat difficile également pour l’une des filles qui «ont été violées ». Après le passages des hommes armés, les conséquences sont, pour elle, fâcheuses. «Quand ils sont venus, il m’ont dit de leur donner de l’argent. J’ai dit je ne sais pas où se trouve l’argent. Après y a mon beau qui m’a dit de leur montrer le petit tiroir où se trouve l’argent», explique la victime, en larmes.
Choquée par cet acte, Makémè Konaté du Cercle des filles battantes et libres de Guinée a expliqué la situation dans laquelle elles ont trouvé cette fille. «La violence ou les viols contre les filles restent impunis en Guinée. Je suis choquée, c’est triste vraiment. La fille ne peut même pas uriner depuis cet acte », explique-t-elle.
La sécurité dans ce quartier n’est pas à la satisfaction des habitants. Ils accusent la Brigade anti criminalité numéro 10 de n’avoir pas joué son rôle. «Nous ici, nous sommes inquiets. Les citoyens appellent les forces de l’ordre pour leur venir au secours quand il y a attaque, mais les agents ne viennent pas». Des accusations que la BAC 10 de Fassiah n’a pas souhaité commenter.
Cette autre attaque relance les débats sur la problématique de l’insécurité en Guinée.
Aliou Diallo