C’est une tradition qui dure depuis huit ans maintenant. A chaque sommet du G20, le Vatican envoie une lettre aux responsables de la planète. Une façon pour le Pape de sensibiliser aux causes des plus démunies et d’interpeller sur des questions brûlantes du moment.
La tradition s’est donc perpétuée. A l’occasion de la première journée du sommet qui regroupe des pays industrialisés et des pays émergents, le pape François a envoyé une correspondance à Angel Merkel dont le pays accueille le sommet pour faire part de la position du Saint-Siège par rapport à certains dossiers internationaux. Et parmi ces dossiers, le Pape s’appesantit sur la situation de crise humanitaire qui prévaut dans certaines régions du continent africain. Il lance un appel notamment à la communauté internationale à propos de « la situation tragique du Soudan du Sud, du bassin du lac Tchad, de la Corne de l’Afrique et du Yémen, où il y a 30 millions de personnes qui n’ont pas de nourriture et d’eau pour survivre ».
« L’engagement commun pour faire face à ces situations et donner un soutien immédiat à ces populations sera un signe du sérieux et de la sincérité de l’engagement à moyen terme pour réformer l’économie mondiale et une garantie de son développement efficace », insiste-t-il.
Un appel du pied du pape François aux Grands du monde pour intégrer la dimension humaine et de solidarité dans leurs stratégies, leurs discours mais surtout dans leur geste. Cela au moment où les inégalités persistent toujours entres les différents pays du globe et au moment où les pauvres ont plus que jamais besoin du soutien des riches.
Camara Ibrahima Sory