Examens nationaux : surveillance, correction, rattrapage, voici les mesures du MENA !

Après des rumeurs sur la date des examens nationaux en Guinée, le ministère de l’Education nationale et de l’Alphabétisation annonce enfin le calendrier des évaluations. Ce sera du 05 au 28 août prochain. Par la même occasion, le département décrit les conditions mises en place pour le bon déroulement de ces examens, mais aussi les dispositions prises pour finaliser les programmes dans les écoles. « Je confirme pour le démarrage des examens. C’est officiel. En ce qui concerne les préparatifs, tout est entrain d’être mis en place. Le ministre de l’Education est conscient que c’est un véritable défi et le tout premier pas est de renforcer la  »capacité » des services qui ont l’habitude d’organiser ces examens. Autrement dit une commission nationale de gestion et de suivi qui est déjà mise en place. Cette commission aura pour tâche d’assister le service examen et l’inspection générale de l’Education afin qu’il y ait beaucoup plus d’efficacité dans les interventions des services. Au-delà de la mise place de cette commission, le ministre tient au respect des mesures qui concernent toutes les phases du déroulement des épreuves notamment la surveillance, la correction et le secrétariat du baccalauréat, cela afin d’éviter toute faille », détaille Mamady Sidiki Camara, chargé de communication au MENA.

Un accent sera donc mis sur la surveillance et la correction des copies. Pour réussir à ce niveau, le département a pris un ensemble de précautions. « Cette année il y a des critères pour être correcteur et surveillant. On ne tient plus compte des noms et prénoms sur papier, mais la commission mise en place et le ministre lui-même vont veiller au respect scrupuleux de ces critères. Alors pour être correcteur par exemple, il faut être en situation de classe, n’avoir aucune sanction administrative et avoir une certaine probité morale. Aucun acteur ne sera pris dehors car, le ministre insiste que s’il trouve un seul correcteur qui n’est pas du système éducatif, lui et celui qui l’a introduit vont tous payer les frais. Et un surveillant ne peut pas surveiller deux ou trois examens et il ne surveille pas les classes dont il a la charge d’enseigner. Par ailleurs, contrairement aux années passées, cette fois, pour être correcteur, il faut être d’abord enseignant de classes d’examen, et là pour cette année, pas l’année dernière. Ensuite, le choix des correcteurs doit se faire sur la base d’équité entre les enseignants de la Capitale et ceux de l’intérieur, même dans les zones difficiles d’accès », explique M. Camara.

Les dispositions par rapport aux cours

 » Il faut d’abord dire que cette année a été une année spéciale suite à des crises liées à la Covid-19 et à la grève des enseignants. Cela a créé un déséquilibre car, il y a bien des préfectures qui n’ont pas connu les effets de la grève et qui ont exécuté les programmes correctement. Au moment où la pandémie de covid-19 se déclarait chez nous, ceux-ci étaient déjà à 60% du programme. Par contre, d’autres n’ont pas pu atteindre cette statistique. Ce qui fait qu’il y a un déséquilibre. C’est pourquoi la liberté a été donnée à chaque collectivité d’évaluer la situation et de l’adapter aux réalités qui prévalent dans la zone. Donc une zone où la grève a eu effet, aura un rythme de cours de rattrapage accéléré , mais une zone comme Kankan ou Mandiana qui n’a même pas su qu’il y a la grève ne peut pas avoir le même rythme. Ensuite, il faut retenir que tout tourne autour du sujet. Le choix des sujets ne vient pas directement du département, mais de la base. C’est-à-dire la proposition des professeurs qui ont enseigné les cours », précise-t-il avant de conclure qu’ils ont les spécialistes et toutes les situations du pays ainsi que des écoles pour faire la part des choses pour qu’aucun candidat ne puisse se plaindre par rapport aux sujets. « C’est pourquoi, il est demandé à chaque école, DPE ou structure de faire le maximum pour que les élèves aient l’essentiel de leurs programmes ».

Gassime Fofana

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