Avec les interruptions survenues durant l’année scolaire 2023-2024 avec notamment l’incendie au dépôt d’hydrocarbures de Kaloum ou la grève des enseignants contractuels, provoquant un arrêt provisoire des cours, les programmes et le niveau de compréhension sont-ils affectés ou est-ce que le décalage fait sur le calendrier suffit-il à rattraper dans les meilleures conditions les effets du retard accusé ? Ce sont entre autres des questions qui reviennent dans l’environnement scolaire en Guinée cette année. Néanmoins, le ministère de l’enseignement pré universitaire a rendu public le calendrier des examens nationaux prévus à partir du 10 juin 2024. A quelques semaines donc du coup d’envoi de ces évaluations, plusieurs écoles, par la voix de leurs encadreurs respectifs, se disent prêtes et d’autres presque. Au lycée M’balia CAMARA, sis à Lansanayah, le proviseur de l’établissement, Fanta Tenté Kaba, affirme : « en ce qui concerne les préparatifs du Baccalauréat Unique 2024, je dirais que nous sommes prêts, parce que la liste des correcteurs et surveillants est déposée à la DCE de Matoto, les propositions de sujets et les corrigés types du Baccalauréat Unique dans les différentes matières sont également remontés. En ce qui concerne l’organisation du côté des élèves, à date, les élèves sont inscrits sur la plateforme à 99%, 279 élèves sont photographiés sur 299. Pour l’organisation du centre des examens, les 18 salles de classe sont prêtes, avec des tables bancs en bon état, des caméras de surveillance et des toilettes qui fonctionnent également », dit-elle avant d’ajouter : « pour l’état d’avancement des cours, le contrôle a commencé le mardi, 23 avril pour encore s’assurer si tous les professeurs sont à jour dans leur état d’avancement, c’est-à-dire si personne n’est ou ne sera en retard dans le calendrier défini. Bien que beaucoup ont déjà fini les programmes, il faut se rassurer encore de plus pour d’autres afin de finir bien leurs programmes, sur lesquels on évaluera les candidats.
Cours de révision
A l’instar de plusieurs autres écoles, les cours de révision se tiennent dans les écoles depuis l’ouverture des classes parallèlement aux cours normaux. Selon les constats, aucun engouement au niveau des révisions dans plusieurs établissements privés et publics. Plusieurs candidats, indique Ibrahima Sory Diaby, professeur d’histoire, se plaignent du manque de moyens financiers pour pouvoir payer les frais de révision. Et d’autres attendent encore les programmes de semi internat ou parlent du manque de courant qui pénaliserait leur programme de révision.
Gassime Fofana