2,7 milliards de dollars, environ 6 milliards de dollars en incluant les intérêts. Voilà ce que doit payer l’entreprise américaine des Sodas, Coca-Cola, dans le cadre du redressement fiscal aux États-Unis. Dans une annonce ce vendredi, 02 août, cette sanction fiscale, selon les services de fisc américains, s’explique par le fait que le géant américain en Sodas Coca-Cola aurait incorrectement comptabilisé son chiffre d’affaires à l’étranger entre 2007 et 2009. La sanction, note le site de RFI, porte sur les années 2007, 2008 et 2009. Elle représente un cumul sur ces trois années de 2,72 milliards de dollars, selon la décision rendue mercredi par le juge Albert G. Lauder, consultée par l’AFP tout en indiquant : « mais, en incluant les intérêts, la facture de ce redressement fiscal grimpe à environ 6 milliards de dollars au 28 juin 2024, selon le communiqué de Coca-Cola et un document boursier déposé le 29 juillet. »
Réaction du groupe Coca-Cola
Rapportant les informations sur cette affaire fiscale, le site RFI, s’appuyant sur le communiqué du groupe d’Atlanta (Géorgie) note que « Coca-Cola considère fermement que l’IRS (le fisc américain, NDLR) et le tribunal fédéral des services fiscaux ont mal interprété et mal appliqué la réglementation en vigueur (…) et nous défendrons notre position vigoureusement en appel,» avant d’ajouter : « nous sommes optimistes sur le fait que, entre notre capacité à générer des liquidités de nos activités opérationnelles et notre capacité à emprunter des fonds à des taux d’intérêts raisonnables, nous pourrons gérer l’éventail des issues potentielles à cette affaire », a assuré le groupe.
Par ailleurs, selon le même site, cette affaire a été lancée en 2015, après une enquête des services fiscaux américains. Ils ont considéré que le géant avait sous-estimé ses revenus imposables aux États-Unis – de 9 milliards de dollars sur les trois ans sous revue – par la façon dont il avait établi le montant reversé par des sociétés affiliées au Brésil, au Chili, au Costa Rica, en Égypte, en Irlande, au Mexique et au Swaziland. « Celles-ci fabriquaient dans leurs usines des produits concentrés (sirops, poudre) utilisés ensuite par des centaines d’embouteilleurs en Europe, Afrique, Asie, Amérique latine et Australie pour concocter les boissons. Selon le fisc, elles auraient théoriquement dû payer bien plus à Coca-Cola pour le droit d’utiliser ses formules secrètes, son nom et d’autres éléments de propriété intellectuelle », note t-il.