En déplacement il y a plus d’une semaine dans les pays du Moyen-Orient et de l’Europe, le président américain est rentré au pays où un seul dossier semble dominé les médias : l’affaire Jared Kushner.
Âgé de 36 ans et marié à Ivanka, la fille et conseillère de Trump, Jared Kushner était un homme d’affaires et aujourd’hui un conseiller direct du président américain. Il est même considéré par certains comme l’unité centrale des questions politique et étrangère, relève le Washington Post.
Le conseiller de Trump est accusé d’avoir tenté d’établir un circuit secret de communication avec Kremlin avant l’entrée en fonction du président élu. « Il a fait cette proposition au cours d’une rencontre avec l’ambassadeur russe à Washington», relate Washington post qui ajoute que le proche conseiller de Donald Trump est allé jusqu’à suggérer d’utiliser des bâtiments diplomatiques russes afin de « protéger ces communications pré-investiture de toute surveillance » par le gouvernement américain.
Des réactions n’ont pas tardé au pays de l’oncle Sam. « Si un officier de renseignement américain avait fait quelque chose comme ça, nous l’aurions considéré comme de l’espionnage », dégaine l’ancien directeur de la CIA, John Mclaughlan sur la chaine MSNBC.
Pour sa part, l’ex-patron de l’agence de renseignements américaine, NSA, Michael Hayden, note dans le quotidien : « c’est une dangereuse ignorance dans l’attitude prêtée à Jared Kushner». Plus loin, il s’interroge : « quel degré d’ignorance, de chaos, d’arrogance, de suspicion, de mépris faut-il avoir pour penser que faire cela avec l’ambassadeur russe est une bonne idée?»
Par contre, le responsable du Conseil de Sécurité Nationale (NSC), McMaster estime n’avoir aucune inquiétude. « Nous disposons des canaux informels de communication avec de nombreux pays. Cela nous permet de communiquer de manière confidentielle», ajoute-t-il. Jamie Corelick, l’avocat de Jared Kushner souligne que son client s’est déjà volontairement proposé de partager avec le congrès ce qu’il sait de ces rencontres.
Le Président Trump est arrivé dans la soirée du samedi après son voyage en Arabie Saoudite, en Israël, au Vatican, en Italie et à Bruxelles. Il trouve une Maison blanche tout en crise.
Avec l’AFP