Épanouissement : « le Guinéen vivait et vit toujours dans des conditions difficiles »

C’est lors du lancement des travaux du comité de pilotage de Guinée Business Forum (GBF) que le Chef du gouvernement guinéen, Kassory Fofana a annoncé que les mois à venir pourraient être difficiles pour les citoyens du pays. En analyse, le professeur d’économie politique, Mamadou Mouctar Baldé rappelle que les citoyens vivent déjà dans les conditions très difficiles .

Si le slogan gouverner autrement doit se matérialiser par des réformes conséquentes, alors nul doute que ces réformes administratives et politiques auront des répercussions sur le niveau de vie du peuple de Guinée. En tout cas, à en croire les propos du premier ministre, chef du gouvernement, le plus dur est à venir. « Malgré la résilience dont nous faisons montre, les mois à venir vont être durs. Parce que les conséquences de la pandémie de Covid sur le plan international vont se ressentir. Ceux du secteur privé le perçoivent déjà », fait-il savoir.
En d’autres termes, Ibrahima Kassory Fofana précise: « nous faisons face à une inflation importée. Pourquoi ? En raison de la contraction de l’activité économique sur le plan planétaire, donc la contraction de la demande globale a poussé tous les prix à la hausse, y compris les prix des services. C’est pour cela qu’on observe que le coût de transport des conteneurs d’ailleurs vers la Guinée a augmenté. Le résultat de cela, c’est que les prix à la consommation vont augmenter. »

En réaction à cette prédiction gouvernementale, l’économiste Mamadou Mouctar Baldé affirme : « à entendre le premier ministre, c’est comme si le Guinéen vit dans les meilleures conditions. Alors que le niveau de vie de la majorité de population du pays est faible. Ce qui veut dire que les gens vivaient et vivent toujours dans les conditions dures de la vie. Avec un revenu faible, ils sont confrontés à un marché de biens et services mobiliers et immobiliers extrêmement cher. Du coup, poursuit l’enseignant, ils ne peuvent pas satisfaire le minimum de leurs besoins vitaux. Donc si ces moments- là arrivent, ça ne sera qu’une aggravation des conditions ddéjà très dures. »

Gassime Fofana

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