Si l’entrepreneuriat n’était presque réservé qu’à la couche masculine il y’a un peu plus de dix ans, aujourd’hui, ce n’est pratiquement pas le cas. La couche féminine s’est aussi profondément invitée dans la danse, dans divers secteurs. Les innovations, l’agriculture et les nouvelles technologies attirent désormais les femmes guinéennes. Ce qui se traduit par leur forte implication voire la mise en place d’un ministère en charge de leur autonomisation. « C’est vrai que cette couche féminine n’a pas une grande vision au niveau de l’entrepreneuriat parce qu’on a une population avec assez de femmes qui ne sont pas lettrées. Cependant, il ya beaucoup d’autres jeunes femmes comme moi qui ont réussi à ce niveau », fait remarquer Sarata Mariko.
Pour que les activités prospèrent mieux dans un pays, il faut une stabilité. Mais en Guinée, les crises politiques récurrentes ne favorisent souvent pas une évolution économique durable et l’entrepreunariat féminin en prend un coup sérieux. « Quand il y a crise dans un pays comme la Guinée il n’y a nul doute que l’économie sera affectée. Surtout quand vous prenez nous les entrepreneurs c’est pas du tout évident vu qu’on vit des activités qui tournent au ralenti à cause de la crise », ajoute-t-elle.
En attendant, il reste évident que la couche féminine, reste de loin derrière celle des hommes. Mais pour cette dame, la femme est un levier pour le développement harmonieux de la Guinée. « Selon moi, la couche féminine occupe une grande place mais malheureusement cette place n’est pas très occupée par la plupart même si d’autres se déploient sur tous les fronts avec courage et détermination », conclut-elle.
Aliou Diallo