Le débat pour l’engagement des contractuels qui ont remplacé les enseignants titulaires lors de la grève est posé. Depuis l’annonce du ministre de l’éducation de procéder à un test le 21 janvier dernier, ces enseignants se sentent menacés. Pour eux, c’est une trahison de la part des autorités.
Engager les enseignants contractuels à la Fonction publique, est cette cause que défend mordicus le syndicat national de l’éducation. Aujourd’hui sous la menace d’être laissés pour compte, ces enseignants sont plus que jamais déterminés à aller jusqu’au bout de leur objectif. «Nous, nous sommes sensibles à la déclaration du Président de la République. Mais nous nous rendons compte qu’il y a des esprits malins qui veulent passer par d’autres moyens afin de faire appel qu’à leurs cousins, neveux, tantes ou je ne sais qui. C’est pourquoi nous allons accompagner ces jeunes qui ont sauvé l’école de la République d’une année blanche pour leur intégration à la Fonction publique. Nous allons suivre jusqu’à ce que la parole présidentielle soit effective », affirme Michel pépé Balamou, secrétaire général du syndicat national de l’éducation.
Pour pousser les autorités éducatives à accéder à ses revendications, le SNE compte passer par tous les moyens légaux. « Nous savons que le système éducatif est secoué par beaucoup de crises, mais nous allons utiliser les moyens de pressions vers les autorités pour obtenir ce que nous revendiquons. Même si ce sont les pressions qui ne vont pas faire perdre les élèves, j’ose croire que les stratégies seront mises en places pour y arriver », ajoute-t-il.
Les enseignants contractuels quant à eux rejettent toutes idées de test pour un recrutement. Pour eux, leur compétence est déjà connue. «Les enseignants sur toute l’étendue du territoire se sentent trahis. Suite à la lettre circulaire du ministre le 21 janvier dernier, nous ne sommes pas d’accord avec l’idée de faire un test », soutient Alsény Mabinty Camara, Coordinateur des enseignants contractuels.
Aliou Diallo