Depuis plusieurs jours, la circulation sur l’autoroute Fidel Castro est devenue un véritable calvaire pour les citoyens. Le ministère des Travaux publics a lancé une opération de réhabilitation de certaines voiries, mais cette décision impacte les activités socio économiques.
Frustration, désolation ou colère. Ce sont entre autres des traits qu’on lit sur les visages de certains citoyens suite à l’opération de réhabilitation de plusieurs axes routiers de Conakry. Une situation qui affecte gravement le déplacement et les activités mais aussi l’indignation au sein de la population. » Conakry n’est plus comme en 1990. Il y a eu considérablement une augmentation de la population. Donc s’il faut prendre des décisions comme si on était toujours en 1990, on risque de faire souffrir tant de personnes, et c’est ce qui se passe de nos jours avec certains responsables. Le département des Travaux publics d’un seul coup engage des travaux de reconstruction sur l’autoroute sans tenir compte de la densité de sa population et ses déplacements, mais également d’une alternative pour faciliter aux citoyens de circuler en attendant. Aucune disposition n’a visiblement pas été prise et aujourd’hui les gens connaissent de véritables calvaires pour se rendre à leur lieu de travail », explique Alpha Mady Soumah, citoyen de Conakry.
D’autres estiment que le ministère tente de réparer ces mauvais travaux. » C’est un mauvais travail, renchérit Amadou Diallo, chauffeur de taxi. Sinon ce n’est pas toute la route qui était gâtée. C’était juste au niveau du rond point Enta et Kissoso où il y avait d’énormes trous qui ralentissaient la circulation, mais reprendre toute cette route même là ou il avait pas problème prouve qu’eux -mêmes se sont rendus compte des conséquences de leur mauvaise activité. Et à cause de ça nos activités sont paralysées. Le tronçon qui nous prenait dix minutes hier, peut nous prendre une heure ou plus aujourd’hui. Et il y a pas de route secours. C’est vraiment regrettable « .
Malgré son importance dans le développement, le secteur de transport reste faible en Guinée. De l’intérieur à la capitale, toutes les voies de communications existant ne répondent pas aux besoins des citoyens, mais accentuent leurs peines. Et pourtant, plusieurs millions de nos francs ont été mobilisés pour ces opérations, mais en vain. Et dans 5 ans, le nombre de personnes ayant une voiture et la population pourraient augmenter.
Gassime Fofana