Effondrement de maisons à Conakry : quelles solutions pour mettre fin au pire ?

Il y a quelques jours, un immeuble R+7 s’est effondré à Coronthie, dans la commune de Kaloum. Depuis lors, certains ingénieurs de bâtiments proposent des solutions pour les citoyens qui construisent de maisons.

Saison des pluies, une période qui ne cesse de laisser d’amers souvenirs en Guinée. Pour s’en apercevoir, il suffit que les pluies s’abattent sur la Guinée notamment sur sa capitale Conakry. Inondations, éboulements ou effondrements de maisons, voici l’essentiel des dégâts qu’enrégistrent les autorités pendant chaque saison des pluies. Inquiet, Alseny Sylla, ingénieur de bâtiments propose quelques pistes de solutions pour mieux garantir les maisons contre les pluies torrentielles qui, souvent, sont à la base de l’effondrement. «En Guinée, la plupart des personnes qui construisent leurs maisons ne tiennent pas compte de la nature du sol et des pressions atmosphériques ou les mouvements de la terre. Elles ne prennent que de simples maçons parfois non qualifiés pour poser les soubassements et les briques», fait-il remarquer.  Et pourtant, selon lui, la construction d’une maison obéit à une étude géographique pour connaitre la nature du sol et du sous-sol sur lesquels on veut bâtir une maison. «Cette étude technique permet de connaitre le type de fer, de ciment qu’on doit utiliser mais aussi à combien de mètres il faut creuser les fondations. Mais tel n’est le cas chez la plupart des maîtres d’ouvrage. Ce qui fait que, osons le dire, à moyen et à long termes, beaucoup de maisons pourraient connaitre leur chute», ajoute M. Sylla.
Pour éviter de tels drames, l’ingénieur propose de faire appel aux spécialistes qui doivent, après étude, donner les moyens à mettre en oeuvre pour procéder à la construction de la maison.« Après cela, la tâche est aux ingénieurs de bâtiments bien qualifiés et très honnêtes qui sont mieux placés aussi pour offrir les possibilités et les ressources nécessaires à bâtir une infrastructure garantie et qui pourrait résister aux catastrophes naturelles», conclut-il.

                                              Gassime Fofana

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