C’est une année de défis pour les élèves guinéens particulièrement pour les candidats aux examens nationaux, pour les enseignants aussi, les encadreurs et les parents. Ces défis, c’est d’éviter le taux élevé d’échec comme à la session 2022. Déjà, les réformes sont engagées et tout le système se prépare depuis la rentrée des classes.
Dans son analyse, Bintou Cissé, institutrice, livre son constat après presque 3 mois de cours et à quelques jours des congés de Noël. « Il faut reconnaître qu’il y a cette année beaucoup de réformes et d’engagement dans plusieurs écoles. Ces réformes sont entre autres, l’inspection continue des enseignants, le contrôle de la qualité des cours et des pédagogies. L’engagement, c’est que les apprenants ainsi que ceux qui souhaiteraient aider dans la fraude sont conscients désormais de la minimisation de la triche au niveau des examens, surtout avec l’expérience des évaluations des deux dernières années. Donc le seul instrument de rémédiation, c’est davantage apprendre, se former et se préparer. Je pense que beaucoup d’écoles tournent aujourd’hui dans ce sens », soutient-elle avant d’ajouter : « je profite pour rappeler que le problème de l’éducation en Guinée est un problème de base. Pour preuve, on peut avoir des apprenants qui rentrent à l’école jusqu’à finir les études, qui ne peuvent pas lire et écrire correctement, encore moins parler le bon Français. C’est pourquoi, si nous voulons une éducation qualifiée et compétitive, il faut des réformes à la base. C’est-à-dire avoir des enseignants à l’élémentaire capables de relever le niveau des enfants dans le sens des études, capables de donner une base solide de formation, que ce soit pour lire, écrire, parler, calculer ou réfléchir. Mais si on a aujourd’hui des élèves du lycée et des étudiants qui ne savent pas lire, écrire et parler correctement, c’est l’échec de la formation élémentaire. C’est pourquoi, c’est là qu’il faut agir et investir. »
Gassime Fofana