La Guinée est à la croisée des Chemins. Ce peuple pris en otage par la classe politique ne sait plus contre quel vent se laisser balancer. La déception n’est plus une chose recherchée dans ce pays, tellement les anicroches sont fréquentes et les espoirs ne tenant qu’à une désescalade. Les résultats de la gouvernance économique et du système démocratique sont éclaboussés aujourd’hui par des conflits d’intérêt. La vie humaine est sacrifiée à l’autel des revendications partisanes. Les dirigeants sont sans scrupules, le sang coule à la fontaine de l’impunité. Les Guinéens continuent de tomber sous les balles assassines des Guinéens. Et depuis toujours, aucune enquête sérieuse ne permet de situer les responsabilités et de remettre les victimes ou leurs parents dans leurs droits.
L’inertie des autorités face à tout ce qui se passe dans le pays est une preuve que l’Etat est défaillant et son autorité presqu’à terre. Cette réalité, eh bien cette réalité, n’est rien d’autre que l’orgueil de l’homme et l’égoïsme sans cesse de l’être humain. L’on n’a-t-il pas dit que ‘’l’homme est un loup pour l’homme’’ ?
Aussi, la mort, d’où qu’elle vienne, ne doit avoir aucun justificatif et ne doit faire en aucun cas objet de jugement personnel encore moins placée sous l’angle ethnique. L’humanisme, la pitié et le souci pour une nation soudée doivent être au dessus des profits nombrilistes, derrière lesquels chacun court désormais.
Il est temps de savoir arrêter l’hémorragie. Il est temps de réfléchir au triste sort que subit le peuple laissé à son corps défendant. Il est temps d’arrêter pendant qu’il est encore temps !
Aliou Diallo