Malgré des efforts de certaines organisations nationales et internationales, les inégalités économiques persisitent dans le monde et en Guinée particulièrement. Une situation que certains économistes imputent à la mauvaise politique gouvernementale.
Déséquilibres dans la répartition des richesses nationales, augmentation de la pauvreté et conséquemment baisse du niveau de vie des populations. C’est l’essentiel de ce qui ressort des inégalités économiques dans le monde et en Guinée, en particulier. Aujourd’hui, plus que jamais, le nombre de pauvres ne cesse d’augmenter et le niveau des salaires ne parvient pas non plus à contenir les souffrances. Pour certains économistes, cette situation est liée à la mauvaise politique des autorités. « D’abord, la dernière politique fiscale de la Guinée revèle que les pauvres sont plus taxés que les riches. Ensuite, le système économique a perdu l’équilibre. Donc les inégalités économiques vont se créer obligatoirement« , analyse Kerfalla Cissé, économiste qui ajoute que, de nos jours, la rémunération de agents économiques c’est-à-dire des travailleurs est en dessous de leur valeur dans plusieurs entreprises du pays. « Avec la mauvaise politique gouvernementale, des entreprises étrangères ou nationales, publiques ou privées exploitent irrationnellement la main d’œuvre locale. Le capital que reçoit le travailleur ne correspond pas à l’effort qu’il fournit. A cela s’ajoute, la politique fiscale qui taxe plus ces travailleurs qui sont faiblement payés par leurs patrons. Et pourtant, l’intérêt du patron se multiplie sans cesse et du jour au lendemain, il ne cesse d’être riche et est généralement moins taxé par l’Etat« , explique-t-il.
Pour cet économiste, la lutte contre ces inégalités passe par certaines dispositions. « Si nous voulons créér des égalités économiques pour tous, que ce soit en Guinée ou ailleurs, il faut rationnellement répartir les deniers publics, améliorer le niveau de salaires des travailleurs et faire en sorte que la fiscalité soit fixée en fonction des revenus. C’est-à-dire, il faut davantage taxer des riches qui touchent des milliards et faire également en sorte que l’impôt soit redistribué afin de créer de nouvelles richesses« , propose M. Cissé.
Par ailleurs, il faut noter que 3.7 milliards de personnes vivent encore dans la pauvreté et la plupart se trouvent en Asie et en Afrique, indique un rapport de l’ONG Oxfam.
Gassime Fofana