Le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) vient d’approuver un nouveau programme soutenu par la facilité élargie de crédit (FEC). Ce programme, ancré sur le Plan national de développement économique et social (PNDES), traduit « la vision du Chef de l’Etat de faire de la Guinée une terre attractive pour l’investissement avec un cadre macroéconomique solide ».
Ce programme, il est historique parce qu’il inclut une enveloppe de prêts non-concessionnels de 650 millions de dollars US en complément d’autres financements identifiés sur la période 2018-2020. La Guinée est l’un des rares pays à obtenir cette facilité. Cette enveloppe de prêts non concessionnels constitue une capacité supplémentaire de financement. Il s’agit d’une capacité dont la Guinée a besoin pour continuer à combler le déficit en infrastructures – entre autres routières et énergétiques- et donc de promouvoir la croissance ambitionnée dans le PNDES à l’horizon 2020.
Les routes contribuent à désenclaver les zones de production agricole et à améliorer la connexion de nos villes dans le pays et le secteur de l’énergie est essentiel au développement de l’agro-industrie et de la remontée de chaîne de valeur dans d’autres secteurs (pêche, mines, élevage, etc.). Ce programme est également historique parce qu’il consacre les progrès accomplis par la Guinée depuis 7 ans dans le domaine de la gestion macroéconomique.
En effet, à l’avènement du Président de la République la situation macroéconomique était caractérisée entre autres par une croissance de 2%-3% inférieure à celle de la croissance démographique, une inflation à deux chiffres supérieure à près de 20%, un déficit budgétaire de près de 6% et une volatilité du taux de change accompagné d’un écart important entre le marché officiel et parallèle.
Ce nouveau programme confirme les efforts consentis par les populations et la volonté du Gouvernement, sous l’égide du Premier ministre, de poursuivre les efforts entamés depuis 2010 par les précédentes équipes dans la conduite de réformes difficiles mais également nécessaires. La conjonction de ces éléments a permis en 2016 l’achèvement et la conclusion par la Guinée pour la première fois de son histoire un programme soutenu par le FMI. Ces actions ont permis de promouvoir une croissance de 6,6% en 2016 et 6,7% estimée en 2017, l’inflation a été ramenée à près de 8,5 % en 2016 et le solde de base s’est réduit à 0,7% du PIB. L’écart de change a été réduit de façon significative à moins de 2%.
À travers ce programme, le Gouvernement entend entre autres : renforcer la stabilité macroéconomique, pour une croissance forte, inclusive et durable ; renforcer la résilience macroéconomique de la Guinée et préserver les gains de stabilité durement acquis ; accroître les investissements publics dans les infrastructures pour soutenir la croissance, diversifier l’économie et en promouvoir la transformation tout en préservant la stabilité macroéconomique et la viabilité de la dette à moyen terme.
Une synthèse de Naby Elma