Les députés guinéens ont adopté en début de semaine le budget pour l’année 2018. C’est une enveloppe que beaucoup jugent conséquente pour faire face aux actions prioritaires de développement nationale. Mais pour des analystes, l’augmentation du budget ne suffit, il faut qu’il soit bien géré.
Après l’adoption du budget de 2018 à l’Assemblée Nationale, le cas de celui de 2017 fait toujours couler des salives. Un budget qui s’élevait à 15 mille milliards et dont l’impact est, pour beaucoup, moins visible sur la vie des citoyens. Cette fois-ci, il y a eu augmentation considérable du budget qui dépasse désormais les 21 mille milliards. Comment sera-t-il utilisé? Dans quels secteurs? Pour quels résultats et impacts futurs ? Autant de questions que les uns et les autres se posent surtout que pour eux, le budget de l’année dernière n’aura pas permis de sortir substantiellement les Guinéens des difficultés du quotidien. « Le budget de 2017 n’a rien servi de meilleur, dans la mesure où on n’a pas vu grand changement sur la vie du Guinéen. Les infrastructures routières, scolaires, et sanitaires par exemple, sont toujours dans un état déplorable », explique El hadj Abdoulaye Diallo, vice-président du CNOSC.
Pour cet activiste de la société civile, les dépenses de l’Etat doivent avoir un impact sur la vie de la population. Et c’est en cela qu’il souhaite que les gouvernants prennent en compte les préoccupations des citoyens. « On dira que cette année il y a eu une augmentation considérable sur le budget de l’Etat. Au bout du rouleau, le panier de la ménagère, doit en ressentir. Les dépenses doivent être orientées vers les infrastructures socio-économiques de base pour le développement du pays. Et si toute fois cela n’est pas effectif, il serait très difficile pour la population de sentir son impact », ajoute-t-il. C’est pour lui la grande interrogation à laquelle les dirigeants devront désormais tenter de répondre durant l’année 2018.
Aliou Sanaya Diallo