A chacun sa manière de gagner son quotidien. À Dixinn Bora, juste à quelques encablures de l’autoroute Fidel Castro, des jeunes sont au service des désireux à apprendre à conduire la moto. Ce terrain de foot ball qui a l’habitude de refouler du monde sportif entre 9h et 11h tous les matins, sert actuellement de lieu d’apprentissage. Sur cette place, on rencontre toutes les catégories : des jeunes, adultes et vieux venus apprendre à conduire ou juste s’offrir le plaisir de se balader sur l’engin. « Nous sommes là pour apprendre à beaucoup de personnes à conduire la moto. Nous aussi, nous cherchons notre quotidien. Pour un tour de déplacement, l’intéressé paye 1000 gnf. Nous leur apprenons comment conduire ? Qu’est-ce qu’il faut respecter dans la circulation? Nous ne faisons pas comme une auto-école, nous ici c’est la pratique », explique Amadou Kanté, jeune maître conducteur.
Cette activité, qui devrait peut-être se faire dans une école, ne l’est pas à cet endroit. Savoir conduire un engin comme la moto est une nécessité. « Je suis là pour apprendre. Circuler à Conakry c’est difficile. C’est pourquoi j’apprends la moto, et après je vais me trouver une pour bien faire mes courses. Et cela fait une semaine je viens ici et ces jeunes se mettent à ma disposition pour faire ce travail », indique M.Fofana.
Assis derrière son client, indiquant les manœuvres à suivre pour une bonne maitrise de l’engin à deux roues, Youssouf Diallo, la vingtaine, se sent heureux en rendant ce service. « Vous voyez comment on fait ! C’est comme ça on reste avec lui jusqu’à ce qu’il comprenne bien et après on le laisse lui seul. Nous le faisons toute la journée presque. C’est dans ça que nous gagnons notre dépense journalière », affirme t-il.
En cette période de crise sanitaire où toutes les activités sportives sont aux arrêts, le terrain de Dixinn se prête à d’autres services. Ces jeunes gagnent une recette journalière qui varie entre 80 et 100 mille gnf. Ce qui est une bonne aubaine pour eux, ont-ils indiqué.
Aliou Diallo