La déforestation est l’une des pratiques qui participent aujourd’hui à la dégradation très poussée de l’environnement. En Guinée, peu de personnes sont informées sur les dangers que cela peut entraîner sur la vie humaine. La communication étant un moyen de sensibilisation, elle reste au centre de toutes les préoccupations. « Si vous voyez que les gens détruisent l’écosystème, détruisent les forêts, c’est parce qu’ils n’ont pas été suffisamment sensibilisés. Alors il faut un mouvement de sensibilisation pour que ces gens puissent changer de comportement. Et c’est là que la communication joue un grand rôle. Même quand vous prenez les sociétés minières, c’est la même chose. Elles ont besoin d’exploiter les ressources minières, mais après, elles ne se donnent pas la peine de reboiser. C’est ce qui fait qu’aujourd’hui la pluie se fait rare », explique Maxime Manimou, chef de département Communication à l’Institut supérieur de l’Information et de la Communication ( ISIC) de Kountia.
Pour une meilleure préservation de la forêt, ce spécialiste de la communication pense que jusqu’à présent les acteurs n’ont pas compris l’importance de l’existence du couvert végétal dans la vie humaine. » Lorsque les gens sont bien sensibilisés, et qu’ils sont outillés sur l’importance de la forêt, de l’écosystème, je crois qu’ils vont prendre conscience qu’après chaque exploitation il faut reboiser pour le bien de la population », indique t-il.
En ce qui concerne le rôle des autorités et du ministère tutelle, Maxime Manimou estime que de gros efforts restent encore à faire à ce niveau. « Nous avons comme l’impression que le ministère est là pour ne rien voir dans ce sens. Il faut aller vers les exploitants, vers la population. Puis qu’aujourd’hui, faire du charbon donne beaucoup d’argent. On ne fait que déboiser et on va jusqu’à attaquer la mangrove. Je crois que c’est au ministère d’aller vers les gens pour les sensibiliser, montrer le bien-fondé du maintien des forêts », renchérit notre interlocuteur.
Pour mieux communiquer sur la déforestation qui est devenue un phénomène inquiétant, M. Manimou conseille aux acteurs de faire appel à l’art. « A travers des sketchs, on peut attirer l’attention de la population sur les dangers de la déforestation en vue d’accélérer le changement de comportement dans ce domaine. Le théâtre est un élément important dans cette lutte », propose-t-il.
Aliou Diallo
En Guinée tout est vendu, ceux qui sont censés gérer la sécurité de cette forêt sont aux cœur du mouvement. On a beau faire des sencibilisation, sans l’aide du gouvernement, elle sera veine.