En tout cas, rien n’est encore certain. A deux semaines de la rentrée des classes fixée au 03 octobre prochain, les émissaires du gouvernement et le slecg n’ont toujours pas trouvé un point d’entente autour des 8 millions comme salaire de base. inquiets, certains acteurs interpellent les deux camps et proposent des pistes de solutions pour parer à toutes autres crises dans ce secteur-clé du développement.
Cela fait plus de trois semaines depuis que le gouvernement et le slecg se sont retrouvés autour de la table pour discuter et négocier les 8 millions de francs que réclament les enseignants comme salaire de base. Mais jusqu’à ce jour, cette négociation n’a pas permis de donner une piste d’espoir pour une ouverture normale. Entre les deux camps, c’est la cacophonie. Le gouvernement de par son premier ministre affirme qu’il n’est pas question de donner ce montant comme salaire à un enseignant guinéen. Pour lui, le pays traverse une période de turbulence économique. Tandis que le slecg se dit convaincu que l’Etat dispose des ressources pour payer cette somme. Interrogé sur ce point, un économiste tranche. « Vous savez le gouvernement est pris par ses propres mots. Car à entendre les discours des membres du gouvernement notamment ceux du PM on a l’impression que le pays est bien assis alors que dans la pratique, rien n’est en place surtout sur le plan économique. Parce qu’on a vu les résultats de la loi de finances rectificatives dont les statistiques montrent que les dépenses et les recettes connaissent une réduction drastique. Dans un autre aspect, le Guinéen est aujourd’hui informé de l’attitude de certains cadres qui dérobent ou jouent avec des millions de nos francs alors qu’en réalité il n’est ni actionnaire dans une entreprise connue ni propriétaire d’un bien industriel. Donc on peut dire qu’en dépit de tout il y a de l’argent en Guinée, qu’on peut donner ce salaire ou une partie sans qu’il y ait crise financière», explique Ahmadou Diaby, gestionnaire.
Mais pour y arriver, il estime qu’il faut lancer une machine de guerre contre les prédateurs de l’économie nationale. «L’accumulation des ressources financières est de taille en Guinée mais le problème est que ce sont de mauvaises vieilles politiques comme la corruption, le détournement impuni ou la gabegie financière qui rendent et qui continuent de rendre notre notre économie malade. Et cette lutte doit se faire à travers des sanctions».
Gassime Fofana