Le Syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée ne semble pas lâcher prise dans son combat pour les 8 millions de francs guinéens. En Assemblée générale ce samedi, tous les secrétaires généraux de l’intérieur du pays ont effectué le déplacement ainsi que des femmes enseignantes déterminées à mener le combat aux côtés de Aboubacar Soumah. «Nous remercions tous les secrétaires généraux qui sont venus et cela prouve que nous sommes obligés d’aller au bout de notre combat. Nous sommes à une phase décisive de notre lutte. Après la sortie médiatique du premier ministre, qui dit qu’il préfère l’ordre à la loi. Cela prouve que c’est une dictature que nous sommes entrain de vivre».
Poursuivant cette explication, Aboubacar Soumah a donné quelques exemples dans certaines préfectures. «A Boffa, par exemple, tout enseignant qu’on trouve en classe, on le met à terre et on lui donne 10 coups. Et à Boffa, aucune école n’a étudié depuis le début de la grève. À Mamou aussi et même à Labé», a-t-il cité de passage.
Les femmes présentes à cette rencontre ne veulent pas rester en marge du combat. «Les femmes ne se lancent pas dans un combat pour perdre, alors nous irons et nous sommes avec toi, Général», rassure une enseignante.
Comme pour dire que l’éducation guinéenne est au bord du gouffre si rien est fait d’ici le retour des congés le 3 janvier prochain.
Aliou Diallo