Les enseignants sont sortis aujourd’hui encore sur l’autoroute Fidel Castro. Sur les pancartes les mots comme Kassory zéro, à bas la démagogie, à bas les démagogues sont visibles partout. Après environ trente minutes de marche, les forces de l’ordre ont stoppé le cortège des enseignants. «Monsieur retournez. Ne partez pas là-bas. Ne perturbez pas la circulation», entendait-on dire un gendarme, le ton ferme.
En réponse, un enseignant réplique en ces termes : « nous sommes vos frères. Nous allons partir. Nous réclamons notre droit. Nous avons le droit de marcher. Le droit ne s’octroie pas, il s’arrache».
Quelques minutes après, ce sont des altercations qui commencent et jets de gaz lacrymogène s’invitent dans la danse. «Ils n’ont qu’à nous tuer, mais on ne reculera pas. On ira jusqu’au bout, cette grève on est prêt. Pourquoi on gèle nos salaires ? », reprend de l’autre côté de la route un enseignant.
Après ces affrontements, les manifestants se sont retrouvés au siège du SLECG pour tirer les leçons, disent – ils, afin de projeter d’autres actions les jours à venir.
Aliou Diallo