Alors que les Guinéens s’attendent à plus de dynamisme et de responsabilité dans la gestion de la crise qui secoue le système éducatif, l’on est encore loin de l’épilogue. Le président guinéen a donné l’instruction à ses collaborateurs de multiplier les initiatives afin d’encourager les parents d’élèves à laisser leurs enfants à l’école. Alpha Condé à aussi évoqué »l’effort » du gouvernement pour améliorer les conditions de vie et de travail des enseignants.
Interrogés ce week-end par un journaliste de notre rédaction, certains parents estiment que ce n’est pas là le souci. Pour eux, il y a une question de sécurité.
«Mes enfants sont tous dans une école privée et depuis le 03 octobre, je les laisse partir à l’école. Mais après juste trois semaines de cours stables, leur école a commencé à faire l’objet d’attaques et de jets de pierres par d’autres élèves qui seraient dans les publics. C’est pourquoi j’ai retiré mes enfants pour les garder à la maison jusqu’au retour à la normale. On ne peut pas envoyer des enfants à l’école dans cette tension », explique Mariame Diallo, femme de ménage et mère de trois enfants.
Pour Malick Traoré, pompiste, ses enfants vont à l’école. Il ajoute que leur peur également est la sécurité des enfants dans ces établissements. «Pour l’instant, mes enfants étudient dans une école publique. Il n’y a pas eu d’attaques comme dans d’autres écoles. Mais notre crainte est de savoir si ça pourra continuer ainsi parce qu’on aurait appris que certains élèves sont manipulés par certains grévistes pour saboter des cours dans les écoles où ça étudie et d’autres manifestent pour le retour de leurs professeurs titulaires. C’est une situation qui nous fait chaud. Donc le mieux c’est de trouver une solution adéquate afin que l’Éducation guinéenne retrouve son environnement habituel. Parce que ça ne sert à rien que telle école étudie et telle autre n’étudie pas», explique-t-il.
Gassime Fofana