Malgré l’accord de l’année passée, permettant au président Kabila de rester au pouvoir et organiser les élections d’ici fin 2017, le constat est tout autre. Cet accord serait loin d’être réalisé cette année. Suite à cela, la diplomatie américaine propose des pistes de sortie à défaut Washington menace les sanctions contre ce retard incite les Nations unies à prendre des mesures juridiques contre les violences qui secouent le pays.
»Le vote n’aurait probablement pas lieu cette année ». C’est suite à cette déclaration du chef de la Commission électorale et au cours d’une réunion du Conseil sur la crise politique en RDC que l’ambassadrice américaine adjointe, Michele Sison estime que la communauté internationale doit prendre les devants et intensifier la pression non seulement sur le président Kabila et son gouvernement, mais aussi sur la commission électorale nationale indépendante. »La commission doit publier immédiatement un calendrier électoral et spécifier précisément une date pour l‘élection présidentielle censée mettre en place la première transition démocratique du pouvoir en RDC », réclame la diplomate américaine qui ajoute que les retards sur les élections ne peuvent pas continuer. »Nous sommes prêts à prendre des mesures supplémentaires pour sanctionner ceux qui tentent d’entraver la première transition démocratique en RDC », menace l’ambassadrice.
La France et le Royaume-Uni ont également demandé l’annonce d’une date pour l‘élection présidentielle et souligné qu’il n’y avait pas d’alternative à l’accord du 31 décembre 2016 pour mettre fin à la crise politique, rapporte africanews.
En plus, le chef des opérations de maintien de la paix, Jean-Pierre Lacroix, a dénoncé devant le Conseil l’aggravation de la violence et cité »des informations inquiétantes concernant des exécutions sommaires et des viols, y compris de civils par les forces de sécurité » et l’existence »de dizaines de fosses communes » dans la province de Kasaï.
Par rapport à cette situation, Michele Sison recommande que le Conseil de sécurité envisage également des sanctions ciblées pour réduire la violence en RDC et aider à faire pression sur toutes les parties pour qu’elles jouent un rôle plus constructif dans l’avancée du pays.
Gassime Fofana
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