Entassés à bord des navires dans des conditions insalubres sur lesquelles les partisans de l’abolition se sont appuyés, la violence et la barbarie mortelle infligées, des pillages de ressources comme des « pirates » , la négation très profonde de la dignité humaine et toutes les cruautés sans « conscience ». Voilà ce qui pourrait résumer les 400 ans de colonisation des pays d’Afrique notamment, par les colons blancs déguisés en missionnaires, en explorateurs ou en marchands mais uniquement à la recherche de produits de base ou de débouchés à bon marché, avec pour but d’enrichir et de faire progresser leurs pays, et cela entraînant des millions de morts et des atrocités énormes. Et jusqu’à nos jours, ces crimes coloniaux considérés par beaucoup d’acteurs contemporains comme des crimes contre l’humanité demeurent sans justice. Mais déjà, certains pays impliqués dans ces pratiques ont commencé à faire un devoir de mémoire. C’est le cas de l’Allemagne, qui a, selon le site africanews, demandé « pardon » pour les exactions commises par ses forces coloniales en Tanzanie, poursuivant un travail de mémoire sur cette période sombre de son histoire longtemps occultée par les guerres mondiales et la Shoah.
En visite en Tanzanie, le Chef de l’Etat allemand, Frank-Walter Steinmeier, se veut sans ambages : « je voudrais demander pardon pour ce que les Allemands ont fait subir ici à vos ancêtres », a déclaré le Président, dont la fonction est essentiellement honorifique mais qui a un rôle de caution morale du pays.
Dans son discours, indique africanews , M. Steinmeier s’est adressé personnellement aux descendants, disant avoir « honte de ce que les soldats coloniaux allemands ont fait subir, avant d’ajouter, selon nos confrères : « entre 1905 et 1907, les troupes coloniales allemandes ont massacré entre 200.000 et 300.000 représentants des Maji-Maji après un soulèvement de ces derniers, selon des estimations fournies par les historiens.
Le Président allemand avait cependant évoqué à Dar es- Salam, aux côtés de son homologue tanzanienne Samia Suluhu Hassan, la possibilité « de rapatrier des biens culturels et des restes humains ».
Avec africanews