Si les autorités sanitaires estiment que la Guinée serait toujours sous la menace de la pandémie de Covid-19, les populations ainsi que leurs mouvements montrent le contraire. Aujourd’hui, l’état d’urgence et le port de bavettes ne semblent plus faire partie des préoccupations. Pour certains citoyens, ces mesures barrières ne servent à rien maintenant. Par contre, d’autres craignent toujours des risques de contamination, surtout avec cette ouverture des classes. « Il serait difficile aujourd’hui de convaincre les citoyens au respect des gestes sanitaires, dans la mesure où pendant les dernières campagnes, le gouvernement et même l’ANSS ne se sont pas montrés exigeants sur le respect des consignes qui ont été édictées. On a vu les mouvements lors de la dernière campagne électorale au cours desquels le respect des gestes barrières a été foulé au pied. Donc ce n’est pas maintenant qu’ils vont exiger le respect des mesures en place. C’est pas nécessaire », soutient Mamadouba Camara, professeur de Géographie.
Avec ce relâchement, beaucoup craignent désormais que la pandémie ne prenne de l’ampleur dans le pays et se montrent très inquiets surtout avec cette reprise des cours dans les écoles. « Il n’y a pas encore eu de déclaration officielle faite par les responsables du système de santé par rapport à la fin de ce virus au pays. Ce qui suppose que nous sommes toujours exposés au danger, surtout avec cette ouverture des écoles. Et quand on sait que plusieurs des enfants ne sont pas conscients de cette situation », précise Bintou Cissé, institutrice. Donc, conclut-elle, il faut que nos autorités sanitaires déterminent de nouvelles lignes de protection contre cette pandémie parce que dans les écoles, les mesures ne sont pas du tout respectées aujourd’hui. »
Gassime Fofana