La lutte contre le Coronavirus ressemble, en Guinée, à un combat sans repit contre un mal qui surprend et qui semble s’installer dans le temps. Le personnel soignant est au devant de cette lutte pour sauver la population. Qu’ils soient laborantins, médecins généralistes ou hygiénistes, tous font face à ce virus mortel. Avec dignité et courage. Nous sommes allés à la rencontre d’un des leurs.
Aboubacar Soumah est un biologiste. Il nous donne rendez-vous à son lieu travail où il passe son temps entre prélèvements et diagnostic des suspects du Coronavirus. « Nous sommes-là avec toute la détermination depuis le début de la pandémie. Nous nous battons tous les jours avec le même courage. C’est pourquoi nous n’avons pas le temps », indique-t-il, sourire aux lèvres. Cette lutte, n’est pourtant pas sans conséquences. L’une de ces conséquences est celle liée à la stigmatisation dans son environnement. « Oui au début, ça n’a pas été facile. Vous savez quand il n’y a pas communication, ce n’est pas facile. Au début même ma femme avait peur et puis quand je rentre du travail elle me posait beaucoup de questions. Mais je parvenais à la rassurer », témoigne notre interlocuteur qui soutient que ce travail est une mission régalienne des médecins. « Nous sommes appelés à nous battre pour sauver la population. Et il n’ya pas de risque, puisqu’en faisant les prélèvements, on prend toutes les précautions et dispositions. »
Pour Aboubacar Soumah, la Guinée est dans une bonne dynamique dans la lutte contre le Coronavirus. Il estime néanmoins qu’il faut surtout l’adhésion de la population pour obtenir la victoire. « Le constat est que les gens ont délaissé le port du masque pensant que la maladie est finie. Alors que c’est maintenant qu’il faut mettre la pression pour finir avec. Le seul conseil, c’est de dire aux citoyens de respecter les mesures barrières et nous savons qu’aujourd’hui, on assiste à une vague de recontaminations. Donc il faut qu’on prenne garde pour éviter cela à notre pays », conseille-t-il.
Aliou Diallo