C’est ce mardi, 5 septembre 2017 que le patron du Kremlin a mis en garde contre toute intervention militaire pour contrer le régime nord-coréen. Pour Vladimir Poutine, les nouvelles sanctions draconiennes que réclament Washington et ses alliés européenne ne sont pas la voie sûre, mais plutôt un moyen qui provoque l’impasse.
Même s’il condamne les exercices militaires en Corée du nord, Vladimir Poutine est pour une solution pacifique. Alors que les Etats-Unis et leurs alliés européens étaient en concertation hier pour décider de nouvelles sanctions notamment militaires contre le régime de Kim Jung Un, les pays du Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud), eux proposent le dialogue. Deux classes qui comptent également des puissances qui disposent des droits de veto au conseil de l’ONU. Une division fraîche semble donc se pointer à l’horizon entre les grands protagonistes du monde dans l’affaire nord-coréenne. Qu’à cela ne tienne, les pays du Brics précisément la Russie donne leur position. « Les Nord-Coréens ne vont pas renoncer à leur programme nucléaire s’ils ne se sentent pas en sécurité. Il faut donc chercher à lancer un dialogue entre toutes les parties intéressées« , estime Vladimir Poutine qui fustige toute éventuelle réponse militaire; une option que Washington n’exclut pas pour autant. Pour le président russe, s’engager dans une hystérie militaire n’a aucun sens, c’est un chemin qui mène à l’impasse et « tout cela peut aboutir à une catastrophe planétaire et à un grand nombre de victimes ». Il pense que la position de Pékin qui envisage une résolution pacifique de cette crise et la reprise des pourparlers avec le Kim Jong Un est la meilleure solution à ce problème. « La Russie condamne ces exercices de la Corée du Nord. Nous estimons que ce sont des provocations. Mais le recours à n’importe quelles sanctions dans ce cas est inutile et inefficace« , a prononcé M. Poutine depuis la Chine, où il a assisté au sommet des puissances émergentes des Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud).
La Corée du Nord pourrait avoir désormais la capacité de mettre une bombe atomique sur un missile pouvant toucher les États-Unis, mais les Occidentaux n’en ont pas la certitude absolue à ce stade, note l’AFP.
Gassime Fofana