Cela fait près de trois mois depuis que les citoyens guinéens ont renouvelé leur engagement politique en élisant les maires. Mais jusqu’ici les nouveaux élus n’ont pas encore pris fonction. Interrogés sur la situation, certains acteurs déplorent cet état de fait et proposent de pistes pour une sortie de crise. C’est le cas de l’ancien député Honorable Cheick Traoré.
Les différends entre l’opposition et la mouvance au sujet des circonscriptions électorales seraient loin de leur épilogue. Aujourd’hui, malgré les élections de proximité, les nouveaux maires peinent toujours à s’installer. Une situation que déplorent certains politiques. «Une fois que le contentieux électoral est tranché par les tribunaux, il reste sans recours, commente l’ancien député, Honorable Cheick Traoré. Alors aujourd’hui l’opposition républicaine veut remplacer la loi par le consensus et cela ne pourrait pas être louable pour la République. Sur les 342 circonscriptions dans lesquelles il y a eu des élections urbaines et rurales, il n’y a qu’une douzaine où il y a revendications. Il est donc inadmissible de continuer dans cette impasse ».
Pour l’ancien député, il est important de donner la force à la loi et les conseillers communaux doivent être installés. Les élections, dit-il, ne sont pas un tout dans la mesure où pour l’élection de l’exécutif communal, il y a des alliances politiques qui sont possibles. « Donc il faut s’entendre dans un esprit de fair-play politique pour qu’ils puissent se partager là où il y a les conflits pour installer chacun dans son fief par exemple. S’il n’y a pas du tout entente, on décide d’annuler les élections dans les circonscriptions où il y a conflit. On installe dans ces circonscriptions des délégations spéciales et à l’occasion des prochaines élections législatives, on couple les partiels dans les communes en question aux législatives », propose M. Traoré.
Gassime Fofana