L’espace de récréation des jeunes, de recherche du quotidien pour d’autres devra bientôt accueillir des salles de Canal olympia. Un accord que certains cherchent à discréditer et que d’autres soutiennent.
« Comment nous allons vivre, ou gagner notre vie maintenant ? » C’est là question que certains citoyens de Tombolia notamment ceux qui faisaient leur activité commerciale près et à l’intérieur du port qui est destiné à être transformé. « Cet endroit était toute notre vie. Et voilà que nous sommes déguerpis. On n’ a plus où vendre nos marchandises pour nourrir nos enfants. Le marché qui est dans notre quartier ne peut pas contenir tous les vendeurs. C’est pourquoi on est venus s’installer sur ce port afin de gagner notre vie», s’exclame M’Balia Sylla, vendeuse de charbon aux abords du port de Tombolia.
Pour beaucoup d’autres, l’Etat n’a fait que récupérer ce qui lui appartient pour donner à une société afin d’en faire un endroit de récréation moderne que de vente de charbon ou de parking pour automobiles. « En Guinée, on fait exprès d’occuper les domaines de l’Etat. Parce qu’on pense que rien ne va changer dans ce pays et qu’il va rester éternellement dans l’anarchie. Donc l’Etat n’a rien fait de mal sinon que prendre ce qui lui revient de droit, soutient Mouctar Diallo, étudiant. cye qu’on veut faire de cet endroit est une bonne chose pour le quartier surtout nous les jeunes. Car cela va permettre de ne plus aller ailleurs pour suivre des événements culturels par exemple. »
Par ailleurs, Tombolia est l’un des quartiers de Conakry qui manque de lieux propices à l’épanouissement de la couche juvénile et d’un marché digne de ce nom. Même si la construction de cet espace de récréation, Canal Olympia, sera d’une valeur ajoutée, il faut admettre que les jeunes sont encore loin ici de bénéficier des nombreuses promesses faites par le gouvernement.
Gassime Fofana