Les habitants du Château sur l’axe Aéroport-Bambéto ont commencé ce jeudi par une matinée cauchemardesque. La pluie qui continue de s’abattre sur Conakry et qui a fait déjà les premiers dégâts est loin de finir son mal en ce début de saison. Dans les maisons et autres lieux de travail, l’on constate une sorte de mare. Dans une clinique juste sur le côté droit de la route, l’eau a envahi deux grande salles. «C’est un sentiment de révolte et de déception qui me traverse l’esprit ce matin. Ce n’est pas encourageant d’investir dans ce pays. J’ai fait 20 ans de carrière aux États Unis en tant que médecin, j’ai décidé de rentrer au pays. Mais ce que je vois ici se passe de tout commentaire. J’ai des appareils qui coûtent extrêmement cher, qui sont endommagés par l’eau», s’indigne Dr Bah Boubacar.
A quelques mètres de là, une concession paie les frais de ces eaux de ruissellement. Dans la cour, l’eau prend une ascension à hauteur d’un mètre. D’où l’amertume d’une vieille dame, la soixantaine : « je ne sais plus quoi faire, depuis le début de cette saison, nous sommes dans cette situation. Depuis qu’un monsieur est venu construire cet immeuble ici sur le passage de l’eau on est plus tranquille. Nous sommes très indignés aujourd’hui», se lâche Kadiatou Sylla.
Il faut noter que les ordures font parler d’elles depuis le début de la saison des pluies à Conakry et même l’intérieur du pays. Puisqu’avant hier c’est le grand marché de la ville de Boké qui était dans la danse.
Aliou Diallo