Communales 2018: «nous constatons que les leaders commencent à perdre leur sang-froid»

Le ton monte en Guinée, trois jours après les élections communales. Les manifestations sur fond d’affrotements opposent les militants entre eux et parfois aux forces de l’ordre.  Le président de l’institution nationale indépendante des Droits de l’Homme appelle au calme et demande à la Ceni de publier les résultats. 

 

Les suites des élections communales font toujours débats en Guinée. Ces échéances qui se sont déroulées avec moins d’incidents, commencent à faire l’objet de polémiques entre les acteurs. La CENI, institution en charge de leur organisation se félicite d’un vote apaisé.
Mais par endroit, l’impatience se fait sentir chez les acteurs politiques. «  Nous avons vu une élection apaisée et même une campagne calme menée par les leaders politiques. Mais malheureusement, cette quiétude commence à être ternie par certains affrontements qui n’honorent pas la démocratie » explique Mamady Kaba, président de l’Institution nationale indépendante des Droits de l’Homme -INIDH.
Partout, les voix s’élèvent, concernant le faible taux de participation des citoyens à ces élections. Sur cet aspect, Mamady Kaba reconnait qu’ «il y a eu des efforts louables par la CENI d’organiser ce scrutin, même si la population n’a pas beaucoup participé et c’est pourquoi cette CENI doit proclamer les résultats afin d’éviter les suspicions. Nous constatons que les leaders ont commencé à perdre leur sang-froid sous la pression de la base. Nous leur demandons de garder le calme», insiste-t-il. 
En tout cas, les militants des différents partis commencent à hausser le ton pour demander les résultats. Ce mardi, la route Leprince est restée paralysée durant la journée.

Aliou Sanaya Diallo

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