Khoundindé et Kingneya, Sobané sont des localités agro pastorales par excellence situées dans la commune rurale de Doupourou, à Boffa. Dans ces localités, les activités dominantes sont l’agriculture et la pêche, que les citoyens pratiquent. Malgré les activités minières, des groupements de femmes s’adonnent au maraîchage. A Khoundindé, ce groupement composé de jeunes filles et de vieilles femmes exploitent un bas-fonds de cinq hectares.
«L’idée de ce travail nous est venue à travers la société minière Alu fer qui nous a encouragées en nous disant de faire des groupements de maraîchage ; qu’une seule personne est difficile à aider. Ce qui nous a poussées à former plusieurs groupements. Le nôtre est composé de quinze femmes, dont trois jeunes filles et deux hommes qui sont nos conseillers. Depuis ça, ils nous assistent sur le plan technique et financier. Nous produisons de la tomates, de l’aubergine, du piment, du concombre, de la patate douce et du manioc. Cette activité de maraîchage nous a permis de surmonter beaucoup de difficultés. Avant j’avais du mal à soutenir ma famille ,mais actuellement je dis Dieu merci. Je m’habille à partir de cela, je paie des chaussures, je me fais soigner à partir de ça et les frais de scolarité des enfants. Je demande aux autres de faire comme nous, pour aider nos maris. Ce que nous gagnons aujourd’hui nous permet de nous occuper mieux de nos foyers », déclare Mayenie Bangoura , présidente du groupement.
« Le maraîchage joue un rôle prépondérant sur le plan économique et social. Il est une forme d’emploi et une activité génératrice de revenus pour les femmes, parce qu’avant que la société minière n’aille ailleurs chercher ses produits là, s’ils se trouvent ici, ce serait une bonne occasion de gagner plus que ceux qui travaillent dans la société en toute tranquillité sans se déplacer », renchérit pour sa part Morlaye Touré, secrétaire du groupement.
Ces femmes, malgré leur courage, se heurtent déjà à des difficultés. «Ici, notre problème est lié au manque d’aménagement du bas-fonds, d’engrais, de motos-pompes, d’arrosoirs et d’autres matériels. Nous demandons à l’Etat, aux ressortissants, aux personnes de bonne volonté de nous venir en appui. Nous voulons aujourd’hui que les femmes soient indépendantes. Donc l’aide de l’Etat nous est indispensable », souhaite Kala Djenie Soumah, membre du groupement.
Aly Badara Yonssiny, Correspondant à Boffa