Le coup d’envoi du baccalauréat blanc a été donné ce matin sur l’ensemble du territoire guinéen. La particularité de cette année est que, pour la première fois, les notes de cours ne seront pas prises en compte lors de l’évaluation finale. Un difficile choix pour les candidats partagés entre passer ce bac blanc ou pas.
En dépit de cette annonce, certains candidats veulent se concentrer jusqu’au bout. C’est le cas, par exemple, de Mariame Diallo. Elève de Terminale, elle affirme que le bac blanc est une opportunité pour elle d’évaluer sa performance, son niveau de préparation avant le bac réel. « Je ne blaguerai pas avec ça même s’il y a plus de notes de cours », jure-t-elle. Pour d’autres, par contre, c’est une perte de temps que les autorités leur infligent. Alseny Sylla est de ceux-là. Croisé à Enta, en haute banlieue de Conakry, il explique que, « puisque les notes de cours ne sont plus prises en compte, je ne vois pas l’utilité de faire bac blanc.C’est juste une perte de temps. L’Etat devait nous laisser nous concentrer sur nos programmes de révision pour préparer le bac réel ».
Mamadouba Sylla, professeur de philosophie, regrette que l’Etat ne tienne pas compte au moins des notes d’examen blanc. Cela pourrait, selon lui, donner plus de poids au bac réel. Malgré tout, il estime que, même si la note d’examen ne sera pas prise en compte, les élèves doivent accorder tout leur sérieux à cette évaluation. « J’ai été consulté par certains de mes élèves qui m’ont dit qu’ils ne veulent pas faire le bac blanc, que c’est nul et non avenu. Mais je les ai exhortés à le faire pour voir au moins leur niveau de préparation, pour déceler ce qui marche et ce qui ne marche pas avant le bac réel», conclut-il.
Gassime Fofana