Inciter la jeunesse guinéenne en général et celle de la commune de Ratoma en particulier à une prise de conscience. Voilà qui sous-tend la mise en place du Mouvement d’Emancipation pour la Renaissance Nationale (MERENA) dont les activités ont été lancées ce vendredi à Conakry.
Le paysage socio- politique guinéen a le plus souvent connu des tensions et manifestations d’ordre politique mettant en péril la vie des citoyens et freinant les réalisations d’intérêt commun. A Conakry, ce sont surtout les jeunes de l’axe Hamdallaye-Kagbelen qui ont payé le plus lourd tribut à ces soubresauts avec des morts d’hommes et la destruction des édifices publics et privés. « Nous avons été manipulés par les politiques. Et aujourd’hui, l’axe est soumis à de rudes épreuves à cause des manifestations qui ont entraîné la psychose, des réticences et entraves dans tous les secteurs de la vie à la base », fait remarques Baba Alimou Barry, vice-coordinateur du Mouvement d’émancipation pour la renaissance nationale. Manifestation concrète de ces conséquences, « l’axe Hamdallaye-Kagbelen est aujourd’hui le plus ciblé et le plus vulnérable en matière d’infrastructures publiques ».
C’est pour remédier à cette situation que les jeunes de la zone ont décidé de mettre en place ce mouvement qui vise à mettre fin à toute manipulation politique, à favoriser la prise de conscience au niveau des citoyens et à faire face au développement de la localité. « Nous ne pouvons pas continuer à regarder l’axe dans cet état de sinistre. On a mené des actions qui sont restées dans l’ombre. Mais cette fois, nous voulons une structure qui va au-delà de nos frontières avec des actions qui vont être la consultation et la sensibilisation, indépendantes des politiques et toutes personnes qui détruisent la jeunesse et l’unité nationale », précise-t-il.
Pour bien mener le projet, Ahmadou Tidiane Bah, président d’honneur de MERENA annonce que, dans les prochains jours, ils vont s’atteler à la mise en place des chefs d’équipes de jeunes pour recueillir les préoccupations des uns et des autres. Cela devra, sans doute, constituer la base des plaidoyers que le Mouvement d’émancipation pour la renaissance nationale entend porter devant les décideurs.
Seydouba Camara