Autoroute Fidel Castro: le tronçon du calvaire permanent

Nids de poule béants, crevasses multiples, morceaux de goudron récents déjà en phase de dégradation, l’autoroute Fidel Castro, reliant 36 au centre-ville de Conakry, offre aujourd’hui un spectacle désolant. Véhicules obligés de zigzaguer, vitesses réduites, trajets rallongés… Le principal axe routier de la capitale est devenu un calvaire quotidien pour les usagers. Des causes multiples mais connues. « La situation est la conséquence directe d’une absence d’entretien régulier, aggravée par la pression d’un trafic toujours plus dense, composé de poids lourds, de taxis, de bus et de véhicules particuliers. Les fortes pluies, mal drainées par un système d’évacuation obsolète, accélèrent également la détérioration. Pourtant, cette autoroute n’est pas une voie secondaire. C’est l’axe le plus stratégique de la capitale. Et si rien n’est fait pour un entretien conséquent, il y aura plus de dégradation, provoquant ainsi la pénalisation des activités et augmentant le calvaire des usages qui souffrent déjà trop », explique le géographe,  Mamadou Camara.

 Des impacts lourds sur les usagers

Pour les milliers de citoyens qui empruntent quotidiennement ce tronçon, les effets sont désastreux. « Déjà, les conséquences de l’état de notre autoroute se fait ressentir par l’allongement du temps de trajet, avec des embouteillages interminables, la multiplication des accidents dus aux trous et aux manœuvres brusques pour les éviter, la destruction rapide des véhicules, avec une flambée des frais de réparation et d’entretien, le stress et la fatigue accrus pour les automobilistes », dit-il avant d’ajouter : « aussi,  la dégradation de l’autoroute Fidel Castro ne se limite pas à une simple gêne. Elle pénalise l’économie urbaine, ralentit la mobilité et fragilise le quotidien de milliers de familles, comme actuellement ».

Le Fonds d’entretien routier interpellé

Face à cette situation, une question revient avec insistance : à quoi sert réellement le Fonds d’entretien routier, créé pour garantir la maintenance régulière des infrastructures ?

Pour beaucoup  d’analystes, ce fonds peine à rassurer les citoyens qui, chaque jour, voient la principale artère de la capitale se transformer en piège. « Le silence et l’inaction des autorités chargées de l’entretien interpellent. Si rien n’est fait, le tronçon risque de devenir quasiment impraticable, avec des conséquences incalculables sur les activités sociales, économiques et professionnelles de Conakry », a-t-il martelé.

 

Gassime Fofana

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *