Malgré la promesse faite aux citoyens guinéens d’être à l’abri de toute augmentation du prix de carburant au moment où les prix des produits pétroliers étaient en chute dans les autres pays, rien n’y fait. Ce 1er juillet, les populations se réveillent avec inquiétude suite à l’augmentation du carburant. Une situation que condamnent et déplorent plusieurs acteurs du pays.
«La Guinée est aujourd’hui l’un des pays les plus mal gouvernés de la planète, dénonce Ansoumane Condé. Parce que, explique le sociologue, les décisions politiques et économiques sont prises sans tenir compte de la volonté et du niveau de vie du peuple. Sinon personnellement, je ne vois pas une raison qui pourrait provoquer cette augmentation brusque. C’est une politique qui manque de sagesse». En témoigne, selon lui, la précarité dans laquelle végètent les Guinéens. « Si un gouvernement se permet d’augmenter le carburant avec ces conditions, c’est comme s’il n’est pas conscient de ce qu’endure le peuple. Un sentiment que partagent les citoyens qui se disent pris aujourd’hui entre le marteau de la mal gouvernance et l’enclume de la pauvreté. «Nous ne pouvons pas comprendre comment les autorités augmentent les prix à la pompe sans annoncer des mesures d’accompagnement. En Guinée, quand le litre d’essence augmente, c’est tout qui augmente : les prix sur le marché de consommation, le loyer, le transport. Pendant ce temps, les salaires n’augmentent pas. Comment ferons-nous alors pour nourrir et faire soigner nos enfants», s’interroge un citoyen, inquiets.
À Conakry comme dans les autres régions du pays, les yeux se tournent maintenant vers la société civile qui, selon eux, devra mettre la pression sur les gouvernants en vue d’obtenir des contre parties liées à cette augmentation
Gassime Fofana