C’est ce mercredi, 21 juin 2017 que Salmane, le roi d’Arabie saoudite a approuvé son fils Mohammed comme prince héritier du trône et vice premier ministre cela suite à l’exclusion de son neveu le prince héritier Mohammed ben Nayef de toute ses fonctions, indique le décret publié par l’agence officielle Spa.
Agé de 31 ans, Mohammed ben Salmane est devenu un pivot du royaume après l’accession de son père au trône en janvier 2015. Depuis sa nomination comme ministre de la défense, le nouveau héritier a fait preuve d’une progression éclatante, rapporte l’AFP.
Ayant la réputation d’un réformateur, Mohammed ben Salmane est aussi conseiller spécial du souverain et, surtout, il préside le Conseil des affaires économiques et de développement, organe qui supervise SaudiAramco, la première compagnie productrice de pétrole au monde.
Selon télévision d’Etat, El-Ikhbariya, Sa nomination comme héritier du trône a été approuvée par 31 des 34 membres du Conseil d’allégeance. Ce Conseil a pour rôle de désigner le prince héritier à la majorité de ses membres. Il avait été créé après une réforme des modalités de succession introduite en 2006 pour assurer une transition pacifique du pouvoir
L’instance a été fortifiée par le roi Abdallah, disparu en 2015, pour éviter les conflits lors des successions entre les fils vieillissants du roi Abdel Aziz.
En nommant son fils prince héritier, le roi Salmane a modifié par décret l’ordre de succession, longtemps exclusivement réservé aux fils directs du fondateur du royaume, Abdel Aziz, pour l’élargir aux petits-fils de ce dernier.
L’amendement impose toutefois au futur roi de ne pas nommer l’un de ses fils comme héritier du trône, dans une apparente tentative de satisfaire les différents clans des Al-Saoud.
Ce développement majeur ouvre la voie à la deuxième génération des Al-Saoud de monter au trône du puissant royaume sunnite.