Après l’annonce par le Fonds monétaire international de l’assistance financière des pays africains, la Guinée n’a eu que 23 millions de dollars. Contrairement aux autres pays comme le Ghana ou le Sénégal qui ont respectivement 1 milliards US et 442 millions. Ce qui irrite certains observateurs dont le président de l’UFR qui se pose bien des questions. « Des pays comme le Sénégal et le Ghana ont pu avoir de l’assistance beaucoup plus importante. Au moment où , on nous donne 23 millions de dollars, on en donne 442 au Sénégal et 1 milliard au Ghana. C’est vous dire quel est l’état de notre gouvernance. C’est de cela qu’il s’agit. On ne peut pas se permettre de se cacher derrière les mots. La réalité est que la Guinée est complètement dégradée tant au niveau de ses institutions, mais surtout au niveau de sa capacité à développer quoi que ce soit, qui permette à nos compatriotes d’améliorer leurs conditions de vie. Donc, je vois que nous n’avons pas eu grand-chose, mais cela correspond à ce que la Guinée mérite aujourd’hui », s’insurge Sidya Touré.
Dans le même sillage, le président français a, dans son derniers discours à la Nation, exprimé son souhait de voir les dettes des pays africains annulée. Un acte qu’apprécie l’ancien premier ministre qui émet quand même des doutes sur le cas guinéen. « Je trouve que c’est une bonne idée sauf que la dette actuelle n’est pas uniquement une dette publique au niveau des Etats ou même au niveau des institutions. Nous-mêmes au niveau des barrages ici, on a fait des emprunts au niveau des structures privées. Donc ça va être difficile d’en mettre en œuvre. Nous avons eu une réduction massive de la dette en Guinée dans le cadre du PPTE (pays pauvres très endettés). Qu’est-ce que ça nous a rapporté ? A strictement rien. Tout se trouve dans la gouvernance du pays. Et cette gouvernance ne peut être améliorée parce que nous avons affaire à des gens qui ne s’y connaissent pas et qui, malheureusement sont entrain de tout politiser. Ce qui les empêche d’avoir à leur côté les personnes capables d’améliorer la gestion de gouvernance dans notre pays. Mais c’est ça le gouvernement RPG », ajoute l’homme politique.
Aliou Diallo