ANNIVERSAIRE : « Notre pays a de quoi être fier de son armée « 

L’accession de la Guinée à l’indépendance lui a permis de créer sa propre armée nationale. Aujourd’hui plusieurs acteurs et anciens soldats pensent que le pays a de quoi être fier de son armée. Pour eux, l’armée guinéenne a juste besoin d’être davantage améliorée par les cadres intellectuels.

1er novembre 1958-1er novembre 2018. Cela fait 60 ans depuis que la Guinée a procédé à la création de sa propre armée conformément aux principes des Nations Unies. Une opportunité aujourd’hui pour certains citoyens et acteurs de magnifier le rôle qu’a joué l’armée guinéenne à l’interne tout comme à l’externe. « De l’indépendance à nos jours, commence Ibrahima Cissé, notre pays dispose de l’une des armées les plus efficaces en Afrique ». Pour cet ancien soldat, cela se manifeste par les actions qu’elle a menées surtout dans le cadre de la libération politique de certains pays africains mais aussi la désintégration de l’attaque portugaise en 1970 et celle des mercenaires venus du Libéria et de Sierra Léone en 2000.  » A l’instar de beaucoup de pays, notre armée a participé également à la stabilité politique dans beaucoup de pays d’alors et de maintenant. Donc c’est une armée composée de braves hommes et d’élite mais aussi elle a une formation académique dans toutes les dimensions de l’art militaire ».
Pour lui, l’armée guinéenne a aujourd’hui besoin davantage d’hommes instruits mais aussi d’infrastructures militaires. « Pendant le régime du président SEKOU Touré, après les études supérieures on était directement enrôlés dans l’armée pour suivre les communes de base et d’autres liées aux notions de défense et de maniement d’armes. Les uns étaient directement pris dans l’armée et d’autres servaient comme des soldats en attente. Mais aujourd’hui tel n’est pas le cas. Et pourtant, notre armée a encore besoin de l’effectif surtout de jeunes intellectuels cadres. Parce que l’armée c’est la stratégie. Et pour cela, il faut recruter ou donner la chance aux jeunes cadres sortants des universités et instituts de suivre les formations militaires. Une manière de moderniser ce secteur. Parce que si vous prenez dans notre armée, il y a beaucoup qui ne savent ni lire ni écrire encore moins ne connaissent pas l’informatique. Alors que chaque mission et des démarches militaires sont régies par des études », ajoute-t-il.

Gassime Fofana

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