An 59 de la Guinée : cette pilule qui reste en travers de la gorge d’Elie Kamano

Même terminées, les festivités qui ont marqué la célébration du 59 ème anniversaire de la Guinée continuent d’alimenter les discussions. Pas à cause des innombrables promesses du président Alpha Condé encore moins de l’inauguration des infrastructures mais bien à cause du montant qui aurait servi à l’organisation de ces festivités. 

 

Alors que la situation socio-économique de la Guinée n’est pas des plus reluisantes et au moment où plusieurs secteurs de développement trébuchent, voilà que le montant de 4 à 7 milliards est annoncé pour les festivités de célébration de l’an 59 de l’indépendance de la Guinée qui viennent de se tenir à Kankan. En l’absence d’une transparence autour de ce montant – les décideurs esquivent la question-  ce pactole alimente les débats et attise même les ardeurs dans la cité. « Vous savez, nous sommes dans un pays où les gens n’aiment pas la vérité et les diseurs de vérité. Tout dirigeant est à l’image de son peuple. Donc pour moi, le premier responsable dans tout ça c’est le peuple de Guinée. Parce que tout peuple qui n’assume pas sa révolte ne mérite pas qu’on s’apitoie sur son sort« , estime Elie Kamano. Pour le reggae man, les Guinéens savent que les autorités prennent de l’argent pour des événements pareils et qu’elles prennent des avions pour atterrir à Bamako parce qu’elles ne veulent pas pratiquer la route Conakry-kankan à cause de son état de dégradation très poussée. « Elles préfèrent donc prendre les vols, aller dans un autre pays et revenir à Kankan par la voie routière. C’est un manque de respect au peuple de Guinée« , regrette-t-il avant d’ajouter: « aujourd’hui vous êtes bien au courant que le budget de la Présidence a augmenté de 50 milliards, vous êtes informé que le budget de l’Assemblée nationale a augmenté et toutes les institutions de la République ont connu une augmentation en 2018. C’est quoi la répercussion sur  le pouvoir d’achat. Aucune répercussion positive. Le peuple de Guinée vit avec moins de 2 à 3 dollars par jour. Donc le grand boulot aujourd’hui, c’est le jeu du hasard. C’est dangereux« , s’indigne Elie Kamano.  

Gassime Fofana

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