Outre ses potentialités minières, minéralières et écologiques, la Guinée est un pays reconnu aussi pour ses atouts agricoles. Mais malheureusement, les autorités publiques peinent encore et toujours à développer l’économie verte du pays. Et pourtant, l’agriculture, comme disent les économistes, a été et demeure encore la pierre angulaire de l’Economie, le moteur de la croissance mais aussi un moyen rapide d’assurer l’autosuffisance alimentaire et la création de l’emploi.
Sans doute, c’est connaissant ces valeurs et ces retombées du secteur agricole, que le gouvernement de la transition décide d’activer et d’accroître le volume budgétaire alloué au secteur agricole. Selon le Ministre de l’agriculture de Guinée, cette allocation budgétaire est de 1.900 milliards contre 600 milliards de francs guinéens l’année dernière.
Dans son analyse, Mohamed Soumah, économiste estime tout d’abord que : « toute augmentation du budget dépend des contraintes et des dépenses prévisionnelles. Dans ce budget, on s’attend à un résultat vraiment probant et escompté. c’est l’une des raisons de l’augmentation du budget. » Pour lui, toute amélioration de la productivité agricole dépend des facteurs techniques, sociaux et économiques. « Augmenter le rendement agricole avec ce budget dépend des agrégats qu’on veut apporter, comme l’achat des intrants, l’obtention des engrais, l’augmentation des superficies, la formation des agriculteurs. Et c’est l’ensemble de l’efficacité de tous ces moyens qui nous permettra d’accroître le rendement. C’est comme, par exemple, on veut augmenter le rendement d’une superficie. On augmente d’abord la superficie, les moyens techniques, la formation, le nombre de travailleurs, les salaires. Donc tous ces paramètres doivent rentrer en ligne de compte pour un retour à l’investissement mais aussi pour générer de l’intérêt », dit-il.
Les outils pour éviter la dilapidation de ces fonds agricoles !
« Les principes actions à mettre en œuvre pour atteindre l’objectif est d’abord d’assurer une gestion saine, conscientiser les gestionnaires. Ensuite, appliquer les lois, parce que dans la gestion, s’il n’ y a pas de loi, elle est vouée à l’échec », conclut M. Soumah.
Gassime Fofana