Afrique de l’Ouest : ruée vers « l’enterrement de l’alternance politique ? »

Dans l’un de ses principes, la démocratie stipule et recommande l’alternance du pouvoir politique à travers la limitation de mandats présidentiels. Certains optent pour 4 ans renouvelables une fois, tandis que d’autres élargissent à 5, 6 voire7 ans, renouvelables une seule fois. Cette détermination de la démocratie dans les constitutions semble loin d’être respectée aujourd’hui par plusieurs pays africains. Les partis au pouvoir ne tardent pas à violer les principes pour briguer un troisième mandat outre qceux qui sont définis par la loi fondamentale. Pour preuve, pendant que le RPG et ses alliés choisissent Alpha Condé comme candidat à  l’élection présidentielle prévue pour le 18 octobre, Alassane Ouattara annonce sa candidature au prochain scrutin dans son pays.
Des ambitions politiques et économiques qui  » enterrent  » petit à petit l’alternance politique et ouvrent l’Afrique à un pouvoir à vie pour les Présidents en exercice.

Faiblesse de la classe politique et les institutions sous-régionales.

Cette difficile alternance du pouvoir montre aujourd’hui le côté faible de l’opposition dans ces pays. Des opposants qui ont du mal à former une classe politique, jeune et dynamique pour reconquérir le pouvoir. Mais aussi, elle met en doute la capacité ou l’influence des institutions sous-régionales, qui ne parviennent pas à cultiver l’esprit d’alternance dans ses pays membres.

Gassime Fofana 

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