Pour ce dernier quinquennat du président Alpha Condé, la Guinée enregistre des soubresauts. Une situation qui fait suite à l’idée de l’élaboration d’une nouvelle Constitution soutenus par certains proches du régime et rejetée en bloc par les opposants. Selon certains analystes, la stabilité politique repose désormais sur les épaules du président Alpha Condé.
Avec l’ambition d’une nouvelle Constitution, beaucoup d’analystes estiment que la jeune démocratie guinéenne est menacée. Dans tout le pays, des mouvements et des meetings pour et contre un troisième mandat et une nouvelle constitution sont légion. Des arrestations parfois de certaines personnes hostiles à un éventuel troisième mandat sont parfois enregistrés. inquiets voire dubitatifs, certains analystes pensent que le président guinéen doit ouvertement se prononcer sur cette question de troisième mandat qui cristallise toutes les attentions. « De nos jours, le président Alpha Condé est le garant de la quiétude sociale et politique du pays mais aussi le premier responsable à observer le respect et l’application correcte des lois guinéennes. Il lui incombe de promouvoir l’intérêt national à travers la paix. Mais aujourd’hui, cette paix est menacée par une seule volonté : modifier la Constitution actuelle. Pour les uns, il est nécessaire. Pour les autres, le contexte actuel ne le permet pas car cela permettra au président Condé de se représenter pour un troisième mandat. Notre pays comme les autres d’Afrique à récemment connu la démocratie. Aujourd’hui, les leaders et surtout les présidents démocratiquement élus doivent faire preuve d’éthique et de bon sens afin de montrer l’exemple aux nouvelles générations. Cet exemple s’inscrit dans l’existence et l’application des principes démocratiques notamment l’alternance politique. Cette alternance est un moyen rapide aujourd’hui pour faire bénéficier du pays l’expertise et la politique de tous ses fils. Car un seul ne peut faire développer tout le pays. Mais avec le changement du pouvoir politique et la diversité des planifications économiques ou des objectifs de développement, le pays pourrait rapidement se développer », explique Ansoumane Condé.
Gassime Fofana