Accord de Vienne : le Nigéria s’engage à réduire sa production de pétrole à 1,8 millions de barils par jour

Jusque-là exempté de l’accord relatif à une réduction de production de pétrole, le Nigéria vient de donner son feu vert pour limiter sa production à 1,8 million de barils par jour. Lors de la réunion de suivi de l’accord, ce lundi à Saint-Pétersbourg, le Nigéria et la Libye ont été appelés à limiter leur production conformément aux engagements pris afin notamment de rééquilibrer le marché mondial. 

C’est une preuve de bonne foi ! Jusque-là exempté de l’accord de Vienne de 2016 sur la réduction de production de pétrole, le Nigéria vient de convenir avec le comité de suivi, de réduire à son tour sa production une fois que celle-ci aura atteint le niveau de 1,8 million de barils par jour.

Selon l’agence Reuters qui rapporte l’information, le Nigéria a donné son accord pour une limitation de sa production alors qu’il en était initialement exempté jusqu’en mars 2018. Cette décision est intervenue lors de la réunion du comité de suivi de l’accord qui s’est tenue à Saint-Pétersbourg en Russie. « Le Nigéria s’est engagé à ne pas dépasser 1,8 millions de barils par jour, une quantité dont il n’est pas très loin puisque sa production était de 1,68 million de barils par jour avec la possibilité d’atteindre 1,84 millions de barils par jour à la fin du mois en cours » a rapporté la même source.

La décision du Nigéria était attendue au cours de cette rencontre puisqu’en marge de la réunion, plusieurs pays avaient évoqués la question au regard de l’évolution de la production du Nigéria mais aussi de la Libye qui a significativement évolué ces derniers mois.

Le Nigéria et la Libye ont en effet été exemptés de l’accord sur la réduction de la production en raison notamment de la conjoncture difficile que traversaient ces pays et surtout la baisse de leur production. Depuis quelques mois, la situation semble revenir à la normale surtout au Nigéria. Le cas libyen reste encore en surveillance vu que selon plusieurs experts, le pays ne pourra pas d’ici l’échéance de mars 2018, retrouver sa vitesse de croisière.

Vers une prolongation de l’accord de Vienne

Le cas des deux pays africains a été au centre des échanges lors de la réunion du Comité de suivi. Selon l’AIE, le Nigéria et la Libye ont mis, ces derniers mois, près de 700.000 barils supplémentaires par jour, ce qui risque d’affecter l’effort des pays signataires de l’Accord de Vienne pour rééquilibrer le marché.

Plusieurs pays dont la Russie ont alors appelés les deux pays à se joindre à l’Accord de réduction de production, ce que le Nigéria vient d’accepter.

Lors de leur rencontre, les pays membres et non-membres de l’OPEP signataires de l’accord se sont engagés à prolonger l’accord au delà de mars 2018 en cas de nécessité. Plusieurs gros producteurs comme la Russie ou l’Arabie Saoudite se sont dit favorables à une prolongation de l’accord au delà de l’échéance fixée en mai dernier et surtout à y mettre fin en douceur pour ne pas provoquer de choc sur les marchés. 

La Tribune Afrique

 

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