Avec les énormes embouteillages qui caractérisent la circulation en Guinée notamment à Conakry et les contraintes du temps, le transport routier est dominé par une explosion des taxis motos. Mais cette émergence n’est pas sans conséquence car, ces derniers temps, plusieurs milliers de cas d’accidents avec des cas de morts dus aux motos sont enregistrés par la police nationale. L’imprudence, l’impatience et la non maîtrise du code de la route expliquent souvent ces drames. C’est pourquoi, certains acteurs pensent à la nécessité de création des écoles pour apprentissage de la conduite motos. « De Conakry à l’intérieur de la Guinée, les taxis motos existent partout. Et la plupart des conducteurs ne se prêtent au respect d’aucun code pour minimiser les risques d’accidents. Donc personnellement, je pense que c’est utile aujourd’hui de créer des écoles professionnelles pour ceux qui se lancent dans la conduite des motos mais particulièrement pour les taximaîtres », soutient Kerfalla Touré, vice-président de l’Association des Jeunes Intellectuels et sportifs pour le développement de l’éducation et la culture.
Pour lui, ces écoles de motos seraient un moyen pour améliorer la sécurité routière , à travers le respect des codes de route et de conduite. « Que ce soit les conducteurs de motocyclettes légères ou de tricycles à moteur, on a besoin aujourd’hui de moderniser ce transport à travers la naissance des écoles qui seront un moyen pour la prise de conscience des risques et du respect des règles dans la circulation », affirme M. Touré.
En plus, poursuit notre interlocuteur, cette mesure permettra aux bénéficiaires d’adopter une conduite apaisée, respectueuse et sécurisée. « Parce que le conducteur de moto (personnelle ou en taxi), au terme de sa formation, serait bien sensibilisé et serait en mesure de rouler avec prudence et sécurité, bien poser son regard avant de virer ou de tourner à gauche ou à droite. Il pourrait aussi tenir l’équilibre à petite vitesse avec et sans passager, en ligne droite et en virage, … », conclut-il.
Gassime Fofana