Accidents de la route en Guinée : malgré les efforts, le mal étreint !

Les accidents routiers en Guinée deviennent  de plus en plus une préoccupation. Malgré les nombreuses campagnes de sensibilisation, le drame ne baisse pas. Pour le sociologue Ansoumane Condé  plusieurs facteurs pourraient expliquer la récurrence des accidents de circulation  en Guinée.  « La conduite des moyens de transport terrestre  ne fait l’objet d’aucune réglementation rigoureuse en Guinée. C’est ici vous pouvez voir même un mineur ou quelqu’un qui n’est pas qualifié pour conduire une voiture ou une moto par exemple, peut se permettre de prendre l’autoroute. Parce que pour beaucoup,  conduire un engin, c’est pouvoir le démarrer même si les conditions psychologiques, morales, éducatives ne sont pas réunies. Alors que l’éducation à la sécurité  routière  est essentielle pour éviter les accidents. Pour simple preuve, la plupart des conducteurs de voitures ne mettent pas leur ceinture de sécurité, parce qu’ils ne savent pas en général ce que ça représente pour eux. A cela s’ajoute la vétusté et l’étroitesse des infrastructures routières notamment, qui ne répondent à aucune mesure de sécurité, l’ utilisation abusive des phares antibrouillards sur les engins roulants qui est devenue un phénomène récurrent aujourd’hui,  l’alcool et l’usage des téléphones au volant que beaucoup minimisent sont aussi des causes des accidents », énumère M. Condé. 

Comme moyens de lutte, le sociologue  propose : «  beaucoup ne tiennent donc pas compte des mesures de sécurité avec les engins roulants  ou ne connaissent pas leur importance dans la prévention des accidents et la sécurité des usagers. Il revient donc aux autorités routières de veiller conséquemment au respect du code de la route et des moyens de sécurité qui sont sur les engins. Faire la sensibilisation sur le port des ceinture et de casque  de sécurité, contrôler la vitesse sur la route, pour déterminer les vitesses excessives et inadaptées, pénaliser l’usage des téléphones et l’alcool au volant  et adopter une législation  sur la vitesse », dit-il avant d’ajouter : «  il faut aussi que le gouvernement  travaille sur  la sécurité des infrastructures routières et de transport pour tous les usagers et les piétons, avec notamment des trottoirs, des pistes cyclables. Pour cela, il faut l’entretien permanent des infrastructures de transport, contrôler le poids des véhicules chargés et réglementer davantage l’octroi des permis de conduire. »

Gassime Fofana

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