Interpellés le lundi 26 novembre 2018 lors de la manif du SLECG, les quatre enseignants étaient poursuivis pour «attroupement illégal». Ils ont été jugés ce mercredi 28 novembre au tribunal de première instance de Kindia. Après le procès, chacun des accusés a écopé de six mois d’emprisonnement assortis de sursis sans amende.
Ces enseignants qualifiés de «délinquants primaires » qui ont pour noms : Ibrahima Sory Mara, Mohamed Mouctar Diallo, Abdoul Karim Sylla et Sadio Aliou Bah. Au terme de leur procès, le verdict condamnant des accusés est tombé : six mois d’emprisonnement assortis de sursis sans amende chacun, devant plusieurs enseignants qui ne comptent pas baisser les bras jusqu’à la satisfaction de leur revendication. « C’est normal. Nous ne sommes pas dans la jungle et c’est normal de reconnaitre la loi ,elle est au dessus de tout le monde. Nous sommes informés et ce qui nous inquiète, c’est normal d’écrire aux autorités compétentes pour nos manifestations», indique Abdoulaye Bah de l’antenne préfectorale du SLECG de Kindia. « C’est un dossier dans lequel le ministère public s’est beaucoup battu pour prouver que l’attroupement pour le sit-in n’était pas autorisé. C’est pourquoi les 4 personnes ont été interpellées. On avait demandé aux gens de rentrer chez eux. Du fait qu’ils ne sont pas rentrés, c’est qui a amené les forces de l’ordre à les arrêter pour ne pas qu’ils se regroupent à nouveau », explique pour sa part Me Sékou Sylla, avocat.
Il est à noter que malgré toutes les intimidations et interdiction de manifs contre le gel des salaire et pour l’augmentation des salaires à huit millions de francs guinéens, les enseignants de Kindia n’entendent pas baisser les bras jusqu’à la satisfaction, disent-ils, de ces revendications.
Chérif Kéita, Correspondant régional à Kindia