Des informations rapportées par plusieurs entreprises font état d’un virus faisant apparaître une demande de rançon de 300 dollars sur l’écran de leurs ordinateurs…
Le procédé rappelle le mode d’action du virus WannaCry qui avait affecté de très nombreux pays en mai dernier. Une vague massive de cyberattaques a frappé ce mardi simultanément de très grandes entreprises dans le monde entier.
Aucun lien officiel n’avait été établi mardi après-midi entre ces différentes attaques, mais des informations rapportées par plusieurs entreprises faisaient état d’un virus faisant apparaître une demande de rançon de 300 dollars sur l’écran de leurs ordinateurs.
Entreprises, banques, transports…
Le transporteur maritime danois Maersk et le géant publicitaire britannique WPP ont confirmé avoir été touchés, précisant que leurs systèmes informatiques avaient été protégés pour éviter d’éventuelles pertes de données.
n France, les sites officiels du groupe Saint-Gobain n’étaient pas accessibles. « Saint-Gobain a fait l’objet d’une cyberattaque. Par mesure de sécurité, afin de protéger nos données nous avons isolé nos systèmes informatiques. C’est en cours de résolution », a déclaré une porte-parole du groupe français de matériaux sans être en mesure de donner davantage d’information dans l’immédiat.
En Russie, Rosneft, l’un des plus gros producteurs de pétrole au monde, s’est dit victime d’une « attaque puissante » mais a assuré que sa production n’avait pas été interrompue grâce à un serveur de secours. Le sidérurgiste russe Evraz a également subi une attaque, a indiqué un porte-parole à l’agence Ria-Novosti.
Dans un communiqué, la banque centrale d’Ukraine a indiqué avoir « signalé aux banques et aux autres agents du marché financier une attaque informatique externe menée aujourd’hui contre les sites des banques ukrainiennes et d’entreprises publiques et commerciales ».
Même constat dans les transports en commun russes et ukrainiens. Le métro de Kiev indiquait, sur sa page Facebook, ne pas pouvoir accepter de paiements par carte bancaire à ses guichets à cause d’« une cyberattaque ». Le site officiel et les panneaux d’affichage des vols de l’aéroport Borispol de Kiev « ne fonctionnent plus », a également déclaré la direction de l’aéroport sur sa page Facebook, ajoutant qu’en raison de ces dysfonctionnements, des vols pourraient être retardés.
Le virus Petya. A, un « ransomware »
Le site du gouvernement ukrainien éprouvait également des difficultés dans l’après-midi. « Le site du gouvernement a cessé de fonctionner », a déclaré une porte-parole du cabinet des ministres. « Les causes (de cet arrêt) sont en train d’être étudiées par le service technique », a-t-elle ajouté.
Cette attaque a utilisé le virus Petya. A, un « ransomware » (un rançongiciel), a affirmé l’entreprise ukrainienne Novaïa Potchta, qui « est temporairement dans l’incapacité de fournir des services à ses clients ».
Le 12 mai, le virus « Wannacry » avait affecté des centaines de milliers d’ordinateurs dans le monde entier, paralysant notamment les services de santé britanniques et des usines du constructeur automobile français Renault. Ses auteurs réclamaient une rançon pour débloquer les appareils.
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